Barrages : une journée de répit pour les services du CHM, les hôpitaux périphériques réapprovisionnés

CHM
Les barrages sur les routes ayant été moins nombreux ce mercredi, les services du CHM ont pu réapprovisionner les hôpitaux périphériques et procéder à des transferts de patients. La situation à la maternité de Kahani devenait critique.

Depuis le lundi 22 janvier, des barrages sont érigés sur les routes mahoraises, compliquant le travail des soignants. Les personnels du CHM, les véhicules du SMUR et ceux transportant le matériel ne peuvent plus circuler dans l'île. "Nous organisons une cellule de crise quotidiennement, il y a un gros travail fait en lien avec l'ARS et la préfecture", assure le directeur du CHM, Jean-Mathieu Defour.

Les ambulances ne pouvant transférer les patients, "ils doivent passer la nuit dans les CMR, les centres médicaux de référence, avant d'être transféré par hélicoptère." Une situation qui s'est améliorée ce mercredi 31 janvier, avec des barrages moins nombreux sur les routes. Cela a notamment permis de venir en aide à la maternité de Kahani. Les sages-femmes y dénonçant "une pénurie sans précédent", de matériel, de médicaments, de linges ou encore de repas pour les patientes. "Nous avons pu réaliser un approvisionnement pour passer la semaine, un autre est prévu ce jeudi", poursuit le directeur du CHM.

Des navettes en mer pour les soignants

Si ce lundi, moins de 50% du personnel parvenait à se rendre sur son lieu de travail, ce chiffre a grimpé à près de 90% ce mercredi. La direction du CHM assure néanmoins rester vigilante. Un service de navette maritime sera mis en place d'ici la fin de la semaine pour transporter le personnel vers le nord ou le sud. A Mamoudzou, une vingtaine de soignants réside déjà dans une salle de l'école d'infirmière pour pouvoir continuer d'assurer des gardes au centre hospitalier.

Pour les hôpitaux périphériques, les soignants peuvent résider sur place, "mais cette solution est plus compliquée à mettre en place du fait de la taille des établissements et du manque d'hébergements locatifs à proximité", concède Jean-Mathieu Defour. Concernant la maternité de Kahani, des travaux devraient être prochainement réalisés pour rénover les locaux vétustes et notamment réparer les services de climatisations. "Ils auraient dû être faits en début de semaine, mais l'entreprise était elle aussi bloquée par les barrages."