Ce jeudi 15 février, les enquêteurs de la Section de recherche de la gendarmerie de Mamoudzou ont finalement relâché le maire de Bouéni, Mouslim Abdourahaman, qui était entendu sous le régime de la garde à vue depuis la veille.
Dans la matinée, la garde à vue de l'intéressé avait été prolongée. Il était auditionné aux côtés d'autres agents et élus de la municipalité dans le cadre d'une enquête portant sur des soupçons de prise illégale d'intérêt et de délit de favoritisme sur des marchés publics.
Les comptes de la commune dans le rouge
Des soupçons en lien avec le rapport critique publié par la Chambre régionale des comptes sur la gestion de la commune, le 12 décembre dernier. Les magistrats déploraient notamment "l'absence de procédures internes dans de nombreux domaines" ainsi qu'un recours trop fréquent au fractionnement des achats par la commune s'agissant des commandes publiques.
Cela alors que les comptes de la commune sont dans le rouge avec un déficit estimé à 4 millions d'euros à la fin 2022. Une première alerte avait été lancée en juin dernier et la commune de Bouéni avait bénéficié d'un coup de pouce financier de la part de l'Etat à travers les contrats de redressement.