Le bulletin de Santé Publique France ce vendredi 5 juillet sonne comme une bonne nouvelle : quatre cas de choléra ont été détectés entre le mercredi 26 juin et le mardi 2 juillet contre une vingtaine par semaine depuis plus d'un mois. Parmi eux, un cas a été identifié dans le foyer de Passamainty, le seul encore actif dans le département, les trois autres sont des cas isolés situés dans deux autres villages de Mamoudzou.
Depuis l'apparition de la maladie mi-mars, 214 cas de choléra ont été confirmés, dont 21 importés des Comores ou du continent Africain. 45% des cas ont été identifiés à Mamoudzou et près de 40% à Koungou, où la maladie a commencé à se propager dans l'île. Après 15 cas identifiés dans le foyer de Mtsangamouji depuis le 7 mai, la maladie n'a pas été signalée depuis cinq semaines.
Des réunions de concertation pour les décès probables
"Les derniers foyers actifs identifiés étaient situés à Doujani et Mtsapéré, détectés au lendemain des rassemblements à l’occasion de la fête religieuse qui pourraient avoir favorisé la transmission communautaire de la maladie", note Santé Publique France, qui rappelle que les cas se concentrent dans des quartiers précaires sans accès à l'eau potable et à l'assainissement, où les habitants utilisent de l'eau de rivière pour leurs besoins quotidiens.
Depuis la mi-mars, 14 patients ont dû être placés en réanimation et deux décès ont été recensés. L'agence fournit également des explications sur l'absence de réponse concernant certains décès probables du choléra, comme la mort d'un patient isolé à Mtsapéré le 22 juin. "Plusieurs décès ont été identifiés depuis le début de l’épidémie, notamment chez des personnes n’ayant pas pu bénéficier de tests diagnostiques", explique Santé Publique France. "Afin de déterminer l’imputabilité de ces décès au choléra, des réunions de concertation pluridisciplinaires ont été mises en place depuis cette semaine." Plusieurs décès survenus entre le 24 avril et le 22 juin "sont encore discutés au sein de cette réunion de concertation."