Coup de pouce de l'Etat aux entreprises mahoraises : "C'est totalement insuffisant !" pour l'Umih

Charles-Henri Mandallaz, le président de l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie
Au lendemain de la visite de la ministre Marie Guévenoux à Mayotte, Charles-Henri Mandallaz, le président de l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie, juge insuffisantes les mesures annoncées pour soutenir les entreprises impactées par la crise des barrages.

Dans le cadre de sa visite d'une journée mardi à Mayotte, la ministre des Outre-mer Marie Guévenoux s'est entretenue pendant environ une heure à la CCI avec les différents acteurs économiques de l'île à qui elle a présenté des "mesures de soutien" pour supporter les crises successives de l'eau et des barrages.

Mais pour Charles-Henri Mandallaz, le président de l'UMIH, l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie, le compte n'y est pas. "On est même très loin du compte", insiste-t-il.

"On espérait un discours un peu plus volontariste", a-t-il confié dans le journal télévisé de Mayotte la 1ère. La réponse apportée sur la détresse des gérants d'entreprise dans notre secteur activité est très largement insuffisante et pas à la hauteur des enjeux de la relance économique."

Une crise qui "laissera des traces"

"Les entreprises ont besoin de beaucoup plus que ça pour être soutenues", poursuit Charles-Henri Mandallaz qui souligne que la crise actuelle est beaucoup plus grave que celle de 2018. "Elle laissera des traces et la relance sera longue".

Relance qui s'annonce d'autant plus compliquée dans un futur proche avec la période du ramadan, synonyme d'inactivité, qui arrive.

Une aide de 4 000 euros insuffisante

Quid de l'aide exceptionnelle de 4 000 euros maximum accordée aux entreprises ? "C'est totalement insuffisant !, réagit le représentant de l'Umih Mayotte. Nos demandes étaient beaucoup plus larges puisqu'il y avait des demandes de portage fiscal, d'exonération de cotisations Ursaaf et d'augmentation de la prise en charge du chômage partiel".

Charles-Henri Mandallaz indique que son organisation compte bien demander au ministère des Outre-mer de revoir sa copie. "Il va falloir un portage beaucoup plus sérieux que ça", ajoute-t-il, tout en rappelant que les entreprises peuvent difficilement faire de l'avance de trésorerie après tout un mois de blocage,  puisqu'elles n'ont pas pu travailler.

"Nous allons continuer avec l'Umih de mener bataille pour obtenir une indemnisation supérieure à ce qui nous est proposé", promet-il.