Daniel Subra, entrepreneur dans le BTP, a fait part de sa satisfaction au sortir de la rencontre entre les acteurs économiques de l'île et la ministre des Outre-mer Marie Guévenoux, ce mardi 27 février à la CCIM.
"La Réunion s'est bien déroulée, nous a-t-il confié. "La ministre nous a donné des réponses qui sont très favorables, nous sommes très satisfaits". Au bout d'une heure de discussion, Marie Guévenoux est ressortie en annonçant la mise en place d'un dispositif d'aides visant à accompagner les entreprises impactées par le mouvement social en cours.
Des entreprises touchées par une succession de crises
"C'était important de rencontrer les acteurs économiques parce qu'il y a différentes crises qui se sont enchaînées à Mayotte et ils sont évidemment affectés", a-t-elle déclaré.
Des personnels parfois menacés, une activité perturbée et des emplois menacés... La ministre a à nouveau rappelé les conséquences concrètes du blocage des routes. "Ces entreprises ont souffert et elles ont besoin que l'état soit là aussi pour les accompagner".
Une aide de 4 000 euros en plus de celle accordée pour la crise de l'eau
La première des mesures concerne l'aide financière exceptionnelle déjà proposée aux entreprises ayant souffert de la crise de l'eau "Cette aide sera prolongée en février (jusqu'au 29 février, ndlr) et elle sera aussi élargie aux entreprises qui ont une dette fiscale inférieure à 1 500 euros, a précisé la ministre. Celles-ci pourront maintenant prétendre à cette aide, ce qui n'était pas le cas avant. Ce qui pourrait permettre à 75% des dossiers rejetés d'être réexaminés".
Marie Guévenoux annonce aussi la mise en place d'"une nouvelle aide qui fonctionne exactement sur le même modèle que celle de l'eau". Cette aide forfaitaire sera accordée en une fois, dans la limite de 4 000 euros et devra "correspondre à 15% du chiffre d'affaires mensuel".
Un dispositif valable un mois
Le dispositif sera valable un mois, "ce qui correspond à la durée des barrages", a souligné la ministre. "Nous allons faire en sorte qu'elle puisse être demandée extrêmement rapidement et transmise en une seule fois".
Ces annonces de la ministre tombent alors que le Conseil économique, social, et environnemental de Mayotte (CESE) appelle, dans un communiqué, à la mise en place de mesures d’urgence, tout en rappelant son positionnement en faveur d’une loi de développement pour Mayotte passant notamment par une augmentation des moyens des services publics.
Pour le CESE aussi, "le rétablissement rapide et urgent de la sécurité et des voies de communication, avec une présence permanente des forces de l’ordre sur le terrain, constituent un préalable indispensable à la reprise de la vie économique et sociale".