Certains électeurs ne se rendent pas seuls dans les isoloirs ce dimanche 9 juin pour les élections européennes. Au bureau de vote de Tsoundzou 2, Djounaidi Ahamadi a dû être accompagné de sa sœur, car cet électeur de 21 ans est non-voyant. "Nous les non-voyants, on ne peut pas choisir nous-même. Ma sœur m'a aidé à voter", explique-t-il. "Je suis satisfait de pouvoir voter, car sinon, on n'existe pas dans le système républicain."
Une tâche loin d'être évidente, se rendre dans une administration est toujours une difficulté pour ce jeune en raison de son handicap. "Quand on va dans un bureau ou dans une clinique, on nous laisse des fois à attendre, on est censé être en priorité mais on est laissé en dernier", poursuit ce jeune non-voyant, qui suit une formation en braille. "Je suis fier d'avoir quand même pu voter, j'attendrai ce soir les résultats."