Depuis la semaine dernière, le pays est placé en niveau d'urgence attentat dans le cadre du plan vigipirate, suite à l'attentat d'Arras qui a coûté la vie à Dominique Bernard, enseignant à la cité scolaire Gambetta.
Il y a deux ans, Mayotte avait été touchée par une attaque dans le commissariat de Mamoudzou. La piste terroriste avait été écartée par le parquet. L'individu, mis en cause, est un Palestinien né en 1983, Mohamed Q. Demandeur d'asile, il est arrivé à Mayotte en 2020. Un an plus tard, il tente de s'en prendre à un fonctionnaire de police en pénétrant dans la cour du commissariat armé d'une fourche à deux dents et en criant "Allah Akbar".
Plusieurs agressions sur les policiers depuis 2021
À l’époque, l'homme, âgé aujourd'hui de 40 ans, est mis en examen et placé en détention provisoire pour tentative de meurtre et incarcéré jusqu'en juin 2022. Il n'y aura jamais de procès car après examens psychologiques, il est jugé comme étant irresponsable de ses actes. Il fera des allers-retours entre le centre pénitentiaire et le service de soins psychiatriques. Il est de nouveau en liberté en janvier 2023.
Quelques semaines plus tard, le 24 février, il est de nouveau interpellé par les forces de l'ordre après avoir menacé des policiers avec une machette. Retour à la case prison et nouvelle incarcération en détention provisoire jusqu'en juillet dernier.
Expulsion avortée vers la Palestine
Cette fois, à sa sortie, il est transféré au centre de rétention administrative, à Pamandzi. Les services de police parviennent à trouver la solution pour le renvoyer vers son pays d'origine, la Palestine via une escale, notamment, à Tel-Aviv. La procédure est tombée à l'eau, ces derniers jours, suite au nouveau conflit israélo-palestinien débuté le 7 octobre dernier.
Mohamed Q. est donc libéré du CRA ce mercredi. Dans la foulée, il est placé en garde à vue pour menaces de mort sur des policiers. Il doit être présenté ce vendredi au parquet.