COMORES
Les prix des produits alimentaires ne cessent de grimper avec l’augmentation du coût du fret
Le journal « Al-Watwan » a mené l’enquête et aboutit au constat d’une augmentation considérable d’environ 20% des prix des produits de première nécessité tels que le riz, le sucre ou l’huile. Les détaillants accusent les grossistes importateurs, les grossistes importateurs accusent le coût du fret, et les compagnies maritimes accusent le Covid et ses conséquences sur la circulation des marchandises. De ce côté cela ne s’arrange pas puisque le même journal nous apprend que la compagnie MAERSK, géant du transport maritime, a décidé d’arrêter de desservir les Comores pour cause de tracasseries administratives, laissant le marché à CMA-CGM qui se retrouverait sans concurrence. Le gouvernement avait lancé l’année dernière un dispositif de compensation et de prêt aux importateurs. Il semble ne pas avoir d’effet pour le moment.
MADAGASCAR
Une révélation d’abord sur l’ampleur du trafic : selon le ministre Herilaza Imbiki il y avait un projet d’exporter illégalement deux tonnes d’or de Madagascar. Deux tonnes représentent les deux tiers de la production annuelle officielle de la grande-île, même si l’on sait qu’il y en a sans doute beaucoup plus non déclaré.
ZANZIBAR
Les producteurs de girofle en revanche devraient connaitre une bonne année. Le prix des petits clous parfumés est en hausse sur le marché mondial
On est passé de 4 800 dollars la tonne de clous de girofle en 2020, à 7 400 dollars aujourd’hui. Dans la région, c’est l’archipel de Zanzibar qui en tire le plus profit. La production de Zanzibar s’est accrue de plus de 80% et le prix monte car la demande mondiale est très forte. Le clou de girofle ne sert pas qu’à la cuisine, il est aussi très employé dans l’industrie des médicaments… On s’en rend compte quand on va chez le dentiste. Certains pays importent massivement comme l’Inde, l’Indonésie où on le mélange au tabac dans les cigarettes, ou encore dans la Hollande. Le gouvernement tanzanien a décidé d’aider les planteurs à renouveler les arbres, les girofliers, qui deviennent moins productifs en vieillissant.
SRI-LANKA
Le régime devient de plus en plus autoritaire au Sri-Lanka : pour se marier avec une personne de nationalité étrangère il faut demander l’autorisation du ministère de la défense !
Cette mesure est entrée en application depuis le 1er janvier : toute demande en mariage avec un étranger doit obtenir l’aval du ministre du ministre de la défense… et ce n’est pas tout : le conjoint étranger devra soumettre des déclarations de santé détaillant son historique médical, notamment s’il a contracté le VIH ou s’il a été diagnostiqué positif au Covid, s’il est vacciné etc… Il devra en outre fournir un certificat de son pays attestant qu’il n’a pas commis de délit au cours des six derniers mois. Cette disposition est critiquée par l’opposition et les organisations de défense des droits de l’homme d’autant que le président du pays Rajapaksa avait la nationalité américaine lorsqu’il a été élu et son frère, ministre des finances, a toujours la double nationalité américaine et sri-lankaise.