C'est une forme de soulagement pour l'ancien maire de Chirongui, Andhanouni Saïd. Le délibéré en appel a été rendu ce jeudi 4 juillet concernant l'affaire des radiations frauduleuses d’électeurs lors des élections départementales de 2021. Il avait été condamné en juin 2023 en première instance à cinq ans d'inéligibilité, cinq ans de privation de droits civiques et un an de prison ferme. La chambre d'appel de Mamoudzou a finalement validé la condamnation, mais allégée la peine de prison à six mois avec sursis.
"C'est une satisfaction, on a été agréablement surpris, même si on s'attendait en partie à ce jugement", réagi son avocat, maître Moussa Askani, qui avait plaidé pour la relaxe totale de son client. L'enjeu d'éviter la prison était de taille : Andhanouni Saïd avait déjà été condamné à 18 mois de prison avec sursis en 2022 notamment pour détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêt, une peine qui avait été confirmée en appel l'an dernier.
Dans cette affaire de fraude électorale, l'ancien maire a frauduleusement radié près d'une centaine d'électeurs de la commune peu avant les élections législatives de 2021. Andhanouni Saïd est accusé d'avoir ainsi voulu favoriser le binôme formé par Mansour Kamardine et Tahamida Ibrahim dans le canton de Sada-Chirongui. Ces derniers ont été élus, mais face aux contestations et au faible écart de voix, une nouvelle élection partielle a été organisée. Revirement de situation : le scrutin a cette fois été remporté par Soula Said Souffou et Mariam Said Kalame. Les deux hommes ont d'ailleurs depuis eu l'occasion de ferrailler à nouveau dans les urnes, lors du premier tour des élections législatives.