C'est la fin d'un tabou au sein de la Commission de l'Océan Indien. La secrétaire d’État française chargée du développement et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, a plaidé pour l'intégration de Mayotte dans cette instance ce jeudi 16 mai, à l'occasion du 38e conseil des ministres de la commission qui s'est tenu à l'île Maurice.
Dans son discours, elle a rappelé le contexte lié au choléra à Mayotte, "l'occasion de souligner une conviction qui nous tient très à cœur : il est regrettable que Mayotte reste exclue de notre communauté, qu’elle n’ait pas accès à notre réseau et qu’elle se trouve hors de notre action collective." La secrétaire d'État a expliqué qu'il s'agissait d'une priorité pour la France. "Pour les Mahorais, c’est une question d’équité. Pour la coopération régionale, ce devrait être une question de bon sens", a résumé Chrysoula Zacharopoulou.
Une convention déjà signée avec le ministère des Affaires étrangères
Cette organisation réunit cinq pays de la région, Madagascar, Maurice, les Seychelles, les Comores et la France pour représenter la Réunion. Mayotte est tenue à l’écart notamment pour ne pas froisser le voisin comorien. Les élus mahorais plaident pourtant depuis plusieurs années pour intégrer cette instance, et les lignes commencent à bouger.
Mi-mars, Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental a signé une convention avec le ministère des Affaires étrangères pour déployer des agents du département dans les ambassades de la région. L'objectif à terme étant d’intégrer les instances régionales comme la commission de l’océan Indien. La secrétaire d’État aura en tout cas l’occasion de revenir sur cette demande. Elle reste à l’île Maurice jusqu’à ce samedi 18 mai avec au programme : la promotion de la coopération régionale et le renforcement des liens avec les territoires ultramarins.