La gratuité des barges prend fin ce lundi 17 février

Des passagers de la barge bloqués en Petite Terre
Le département annonce la fin de la gratuité des barges à compter de ce lundi 17 février. Le service sera également transféré temporairement vers le quai Ballou ce dimanche pour des travaux.

Depuis le passage du cyclone Chido, l'accès aux barges était gratuit en raison du service dégradé. Cela prend fin à compter du lundi 17 février, la traversée entre Grande-Terre et Petite-Terre est de nouveau payante annonce le département. Dans un message sur ses réseaux sociaux, la collectivité précise également qu'en "raison des travaux prévus sur le quai Issoufali, le service des barges sera déplacé temporairement vers le quai Ballou."

Le ras-le-bol des usagers

Actuellement, seules deux barges sur cinq sont en fonctionnement, deux étant particulièrement endommagées. Avec les véhicules prioritaires à transporter, certains passagers doivent attendre parfois plusieurs heures avant d'embarquer avec leur véhicule. "Tous les jours, c'est pareil, c'est mon aventure du quotidien", peste un passager. "S'ils n'arrivent pas à gérer les barges, qu'ils fassent une route, mais il faut arrêter de prendre la population de Petite-Terre en otage."

"C'est insupportable, on perd notre journée", se lamente une conductrice, attendant au volant de son véhicule. "S'ils remettent les traversées payantes, il y aura peut-être moins de queues et ça va être plus fluide." C'est aussi l'espoir d'Omar Ali : "Nous devons remettre le service de paiement en fonctionnement", assurait cette semaine le vice-président du conseil départemental en charge des transports.

De nouvelles barges attendues

A ce stade en revanche, difficile d'aller plus loin, que ce soit en nombre de rotations ou d'horaires, le service s'arrêtant à 20h. "Nous ne pouvons pas tirer les barges trop longtemps, il faut les entretenir. Pareil pour les commandants, ils doivent se reposer car les équipes travaillent beaucoup plus qu'avant", explique l'élu. "Je suis un usager de Petite-Terre, j'ai déjà été bloqué en Grande-Terre, je sais aussi bien que tout le monde les difficultés que nous rencontrons."

Le vice-président veut avancer avec prudence, "si on perd une autre barge, ce serait la catastrophe", alors que deux navires s'étaient percutés le 7 janvier, dont la barge transportant Marine Le Pen. L'État avait sollicité un armateur Seychellois pour faire venir deux embarcations supplémentaires. Elles sont arrivées le 1er février, mais n'ont pas pu prendre du service. "Elles ne sont pas aptes à fonctionner pour le moment", explique Omar Ali. Ces barges, et la charge de transport demandée, ne sont notamment pas adaptées aux pontons à Mayotte. Le département compte également louer des barges de son côté et les acheminer dans le département d'ici un mois.