Ce mercredi matin, c’est la même question qu’hier : les Diables noirs vont-ils jouer ce soir en Corse le huitième tour de la Coupe de France de Football ?
Le match a été finalement reporté hier soir suite au recours contre leurs certificats médicaux. La journée a été longue pour les joueurs mahorais, qui ont attendu jusqu’à la dernière minute l’annonce de ce report.
Il a été officiellement confirmé par courrier de la fédération seulement deux heures avant le coup d’envoi. Dans le doute, les Mahorais s’étaient déjà déplacés au stade. Une commission devrait rendre son verdict aujourd’hui après le recours de leur adversaire précédent. L’US Crépy les accuse d’avoir utilisé des certificats médicaux frauduleux. Les Diables Noirs eux réfutent ces accusations, ils s’interrogent aussi sur le fait que le club de l’Oise ait eu accès aux dossiers de licence de ses joueurs.
Deux options désormais : soit la rencontre contre l’USC Corté se joue ce soir à 22h, heure de Mayotte, soit Combani est éliminé et l’aventure s’arrête là. Les joueurs étaient déjà censés rentrer aujourd’hui à Mayotte pour reprendre le championnat de régional 1 en attendant les 32e de finale s’ils se qualifient. La fédération prend en charge leurs transports et leurs hébergements, mais pas forcément l’achat de vêtements d’hiver. Sur leur page Facebook, les Diables Noirs ont lancé un appel aux dons pour permettre à ses jeunes de subvenir à leurs besoins. Des mineurs qui ont dû remplacer aux pieds levés les sept titulaires, interdits de déplacement car en situation irrégulière.
Des informations à retrouver sur notre site Internet, tandis que la presse nationale voit cette aventure de deux façons.
D’un côté, des journaux comme l’Equipe saluent cette aventure humaine douce-amère. Revenant sur les scènes de liesse après leur victoire au septième tour, sur les t-shirts portés avant le match avec inscrits au dos le nom des joueurs manquants.
De l’autre, le Canard enchaîné et Libération s’attardent sur la réaction d’Anchya Bamana. Après cette victoire samedi, la députée a sollicité le préfet pour lui demander d’accorder des laissez-passer administratifs pour les joueurs en situation irrégulière. « Un coup de pouce du Rassemblée national quand on est clandestin, c’est ça la magie du foot », ironise le Canard.
L’histoire ne s’arrête pas là, Libération a interrogé Anchya Bamana. Elle jure qu’elle ne savait pas que les joueurs étaient en situation irrégulière, elle dit avoir transmis la demande de laissez-passer "en toute bonne foi", et qu’elle approuve finalement la réponse du préfet. "Un retournement de veste de première division ?" s’interroge le journal, qui livre aussi la réponse de François-Xavier Bieuville. Selon le préfet, quatre d’entre eux ont déposé des dossiers de demandes de régularisations «en qualité d’étranger malade», mais les dossiers ont été clôturés. Deux autres demandes ont été faites dans l’urgence et sont décrites comme «très incomplètes». « Je note que deux de ces sept joueurs sont défavorablement connus des services de police et de gendarmerie» ajoute François-Xavier Bieuville. Des informations à retrouver aussi ce matin dans le Journal de Mayotte.
Said Omar Oili veut connaître le nombre de titres de séjour délivré à Mayotte…
Selon le sénateur, ces données doivent permettre de l’aider à travailler sur les politiques publiques de lutte contre l’immigration clandestine. Depuis un an, il a formulé cette demande quatre fois à la préfecture, sans parvenir à obtenir ces chiffres, comme le raconte le Journal de Mayotte. Dans le détail, on sait que 20.000 titres de séjours ont été délivrés l’an dernier pour 56.000 demandes, mais les trois quarts de ces titres concernent des renouvellements. Pour le sénateur : « c’est un flux, d’autres renouvellements tomberont en 2024 ou 2025. Le chiffre que je n’arrive pas à avoir, c’est le stock de titres de séjour. J’ai l’impression qu’il y a une obstruction sur les données. »
Le sénateur veut aussi savoir le nombre d’enfants non scolarisés à Mayotte..
« Nous sommes les oubliés de la République », juge Said Omar Oili. En janvier, il a demandé au rectorat le nombre d’enfants non scolarisés. Difficile à dire, a répondu le rectorat, entre 6.000 et 10.000 enfants selon le ministre délégué à la réussite scolaire. La fédération des parents d’élèves de Mayotte évoque plutôt 20.000 enfants non scolarisés. Pour connaître le chiffre exact, l’Unicef appelle à la création d’un observatoire national de la non-scolarisation. À cela s’ajoute le cas des rotations dans les écoles mahoraises faute de classe. Un dossier complet sur la scolarité dans les Outre-mer à retrouver sur notre site Internet à l’occasion aujourd’hui de la journée internationale des droits de l’enfant.
Thani Mohamed Soilihi de retour au pays
Les mairies de Mamoudzou et de Sada appellent déjà la population à un accueil populaire ce samedi pour la visite officielle du secrétaire d’Etat à la francophonie et à la coopération internationale, le premier Mahorais membre du gouvernement. Son cabinet n’a en revanche pas encore annoncé ce déplacement ni son programme.
Les maires mahorais alertent sur l’eau et l’insécurité
Deux thèmes abordés hier et avant-hier au congrès des maires dans l’Hexagone. Selon Flash Info, le maire de Pamandzi a par exemple raconté à ses homologues les séries de crises qui traversent notre île ces dernières années désertification médicale, insécurité quotidienne, immigration clandestine, ou encore le manque d’eau.
Une table ronde était dédiée à cette thématique. Le directeur du syndicat des eaux a justifié ces difficultés par l’importance croissance démographique. Les crises de 2023 et 2017, c’est tout simplement une sécheresse conjuguée à une « situation générale d’insuffisance d’infrastructures qui concerne la production, le stockage et la distribution », selon Ibrahim Aboubacar. La solution, ce sont les projets d’ici deux ans de trois canaux, de forages, d’une nouvelle retenue collinaire et usine de dessalement d’eau de mer. Certaines solutions sont dépendantes de la pluviométrie, ce qui reste un risque. Pour sortir définitivement de cette galère, il faudrait selon le directeur du LEMA sécuriser une capacité de production 20% supérieure à la demande. Pour le moment, c’est plutôt l’inverse, des données à retrouver dans Flash Info, mais aussi dans le Journal de Mayotte.
Deux hommes jugés hier pour leur rôle dans le regain de violences entre jeunes de Combani et Miréréni..
C’était il y a tout juste un an. Les jeunes interpellés ont laissé entendre que des adultes de leur village les aidaient en leur « préparant à manger après la bagarre ». « On se croirait dans un album d’Asterix », note le président du tribunal dans Flash Info. Les deux prévenus sont deux habitants de Miréréni bien connus : l’un est le dirigeant du club de foot du village, il fait parfois des voulés avec les jeunes dont il est proche du fait de ses fonctions associatives. L’autre travaille dans le bâtiment, il est le fils d’une commerçante du village. On lui reproche l’utilisation d’une alarme, lorsque les bandes de COmbani franchissaient le pont entre les deux villages. Il le reconnaît, elle sert à prévenir d’une attaque. « Je ne vais pas payer des jeunes pour s’en prendre à Combani, mes enfants y sont », affirme-t-il. Des accusations, mais peu d’éléments factuels selon le journal. Le parquet a requis des peines de quatre mois de prison avec sursis pour l’un et deux mois de prison avec sursis pour l'autre. Leur avocat a plaidé la relaxe, le délibéré sera rendu le 26 novembre.
Autre audience dans Flash Info, celle d’un passeur condamné à huit ans de prison. Il est accusé d’avoir fait entrer des migrants en situation irrégulière et de la marchandise de contrebande entre 2015 et 2021.
Un appel aux dons pour un centre de soins pour les tortues
La Kaz’a Nyamba, un centre de soins pour les tortues en détresse à Mayotte, c'est le projet de l'association Oulanga na Nyamba qui lutte pour leur préservation. Ce centre sera situé boulevard des crabes en Petite-Terre. Un espace spécialement aménagé est prévu avec six bassins reliés à une station de pompage, un laboratoire dédié aux soins et un espace de 50 m2 ouvert au public.
Pour les soigneurs, c'est un lieu de refuge pour les tortues et de partage avec le grand public. Si les financements ont été acquis tôt, la pandémie du Covid-19 et la guerre en Ukraine sont passées par là. Le processus a été retardé et les financeurs se sont découragés. L'association cherche 400.000 euros supplémentaires pour un budget total de trois millions d'euros. Le centre doit voir le jour fin 2025, des informations à retrouver dans le Journal de Mayotte.