1.071 passages aux urgences du centre hospitalier de Mayotte ont été enregistrés dans la semaine du 13 au 19 janvier selon le dernier bulletin de Santé Publique France. Un chiffre stable, à l'exception d'une baisse les 11 et 12 janvier lors du passage de la tempête Dikeledi, avec une moyenne de 148 passages par jour depuis le passage de Chido.
Moins de traumatismes, plus de diarrhées
Les séquelles du cyclone semblent en revanche se réduire : les plaies et des traumatismes sont passés de près de 35% des consultations aux urgences fin décembre à un peu plus de 25%. À l’inverse, les consultations pour des cas de diarrhées et de vomissements sont en hausse, passant de plus de 15% à près de 25% en quatre semaines. Une tendance similaire est observée à l'hôpital de campagne installé au stade de Cavani. "Les passages codés comme étant en lien direct ou indirect avec le cyclone ne représentaient plus que 21 % des recours à l’ESCRIM, contre 31 % la semaine précédente", note Santé Publique France.
Si aucun nouveau cas de choléra n'a été détecté, la gastro continue de sévir. Selon l'agence, le taux de prélèvements positifs à au moins un pathogène entérique est à 84%, un chiffre qui reste stable mais élevé. Six pharmacies ont transmis leurs données, contre 11 auparavant, et notent une baisse des ventes d'antidiarrhéiques et de solutés de réhydratation après une explosion des achats du 6 au 10 janvier. "La semaine dernière, ces ventes représentaient environ 5 % des ventes totales, soit un pourcentage très largement supérieur au maximum des ventes au cours des 6 dernières années", précise Santé Publique France.
Le manque d'accès à l'eau dans les quartiers les plus précaires
Le dernier bulletin de l'agence relate également les enquêtes réalisées lors de maraudes dans les quartiers les plus précaires de Cavani, Chiconi, Combani, Kaweni, Koungou, Labattoir et Majicavo. "La situation dans ces quartiers est préoccupante : amoncellement de détritus, présence de rats, d’eaux stagnantes et d’essaims de mouches", décrit l'agence. Sur les 192 foyers interrogés, seulement 25% déclarent avoir accès à de l'eau en bouteille, 85% à l'eau du réseau et 27% déclarent consommer de l'eau brute, venant de la pluie, des rivières ou des puits.