Ce vendredi 12 janvier l’effervescence avait gagné les rues de Moroni. Le colonel Azali Assoumani candidat à sa propre succession organisait avant la clôture de la campagne officielle son dernier meeting, sur la place de l’indépendance à Moroni. Des milliers de personnes y ont pris part.
En parallèle les candidats de l’opposition portaient leurs revendications auprès de la CENI, la Commission Electorale Nationale et Indépendante. Jeudi 12 janvier, ils ont campé devant l’établissement en vue d’obtenir des accréditations pour leurs représentants dans les bureaux de vote. Chose qu’ils ont obtenue, mais la CENI a par la suite signifié dans un communiqué qu’ils ne sont pas passés par la voie légale, que cette accréditation fournie sur papier libre ne fait pas office « d’identification sécurisée ».
Le lendemain les 5 opposants sont retournés à la commission pour obtenir les listes électorales, et dénoncer le fait selon eux que « les membres des bureaux ne répondent pas aux critères à savoir avoir un bac + 2 », mais ils n’ont pas été reçus. À noter que les membres de la CENI ont été nommés en mai 2023 par décret par le président de l’Union des Comores.
Outre Azali Assoumani, les 5 candidats en lice pour ce scrutin à deux tours sont Salim Issa Abdillah (candidat du parti Juwa, fondé par l'ancien président Ahmed Abdallah Sambi, toujours en prison), Abdallah Mohamed Daoudou dit Kiki (ex-ministre de l’intérieur du président sortant), Hamidou Bourhane, Aboudou Soefo et Mouigni Baraka Said Soilihi. La plupart estimant que ces élections sont tronquées appellent au boycott.
On compte dans l’archipel 868 bureaux de vote et 338 940 électeurs. Si aucun candidat n’obtient les 50% à l’issue de la première manche, un second tour aura lieu le dimanche 25 février prochain.