La journée de vendredi, toujours marquée par le mouvement "île morte", s'est articulée autour d'une nouvelle réunion de concertation. Cette fois entre les élus et le collectif des citoyens de Mayotte. Réunion au cours de laquelle les problématiques de l’éducation et l’insécurité étaient au centre des préoccupations.
C'est pendant cette réunion que la décision a été prise de lever le mouvement tout en continuant les réflexions, notamment sur les moyens de pression envers le gouvernement.
C'est un message fort qu'on envoie à l'Etat, on n'annule pas, on suspend ! On va voir si tous ce qui a été annoncés par le Préfet ou par nous est mis en route. On jugera en fonction des actions du Préfet.
Madi Madi Souf, maire de Pamandzi et président de l'Association des Maires de Mayotte
"C'est une décision d'un commun accord avec tous les élus et le collectif qui représente la population" annonce Zouhourya Mouayad Ben, vice-présidente au Conseil Départemental, ajoutant qu' "il faut que tout le monde mettent à disposition les forces de sécurité pour permettre à la population de circuler normalement." Lors de la réunion, jeudi, avec le Préfet, Madi Madi Souf a assuré que les policiers seront formés, à Mayotte, pour pouvoir utiliser des munitions intermédiaires. C'était une demande des syndicats de police. Ils demandaient un assouplissement, pour le département, des conditions d’attributions de ces munitions intermédiaires pour permettre, par exemple, aux effectifs de la BAC de pouvoir les utiliser.
Ce n'est pas en deux jours que tout peut se résoudre, mais il y a un début d'ère. On est conscient que les choses vont avancer. Il y a des actions immédiates que les Maires vont prendre et d'autres qui seront prises au fur et à mesure. Les élus vont défiler à Paris pour montrer la situation chaotique à Mayotte et déclarer l'Etat d'urgence pour le département.
Zouhourya Mouayad Ben, 4ème vice-présidente du Conseil Départemental