La lutte contre l'immigration clandestine s'appuie, notamment, sur quatre radars maritimes "bien qu'efficaces, ils nécessitent aujourd'hui d'être remplacés par des matériels plus performants" annonce le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. Une source policière nous confie : "Déja défaillants ou non fonctionnels, ils sont encore moins performants en temps intempéries."
Gérald Darmanin, lui, reconnaît que "leur utilisation a révélé des zones non couvertes qu'il importe de prendre en compte dans le cadre d'un repositionnement des postes d'installation actuels et de l'acquisition de nouveaux appareils."
Dans son courrier, le ministre annonce également que "le dispositif actuel de surveillance et d'interception pourrait être amélioré en disposant des informations fournies par un radar qui serait placé sur l'île d'Anjouan, aux Comores."
En parallèle, la préfecture de Mayotte avec l'appui de la mission « Frontières intelligentes » recherche d'autres moyens technologiques de surveillance des approches maritimes de l'archipel comme les caméras ou les drones.
On rappelle qu'il est impossible pour les autorités de savoir combien d'embarcations clandestines tentent chaque jour d'entrer illégalement à Mayotte. En juin 2023, pour la première fois, la gendarmerie de Mayotte avait donné une estimation en "haute saison, de septembre à avril, cinq à dix kwassa-kwassa cherchent à accoster chaque jour" à Mayotte.