Ce dimanche 10 décembre était une date anniversaire pour Madagascar. 20 ans plus tôt, le pays faisait partie des premiers à avoir signé la Convention des Nations unis contre la corruption. Actuellement, il figure parmi les mauvaises élèves. La Grande île a été classée 142e sur 180 pays selon le dernier classement de l'indice de perception de la corruption de Transparency International. Un score de 26 sur 100, alors que l'objectif du gouvernement était d'atteindre la moyenne d'ici 2025.
L'ONG a notamment été très critique sur l'organisation de la récente présidentielle. Après l'annonce fin novembre de la réélection d’Andry Rajoelina, Transparency International a dénoncé "le triomphe de la corruption, de l'argent et de la complaisance sur la démocratie." Déjà durant la compagne, elle évoquait des "mécanismes de corruption électorale" organisés par l'État. Autre exemple qui a fait grand bruit : l'arrestation en août dernier à Londres de la directrice de cabinet du président. Elle est soupçonnée d'avoir demandé des pots-de-vin à une compagnie minière britannique qui souhaite s'implanter dans l'île. Elle a depuis été démise de ses fonctions. En attendant son procès le 6 février prochain, elle a été placée en détention provisoire. La justice britannique juge le risque de fuite trop important, puisqu'il n'existe pas d'accord d'extradition entre le Royaume-Uni et Madagascar.