A 18 mois de la cérémonie d'ouverture qui se tiendra au stade de Mahamasina d'Antananarivo à Madagascar, les sportifs mahorais sont déjà dans les starting-blocks. Le rendez-vous est important pour eux. Même si pour l'instant, ils ne peuvent avoir droit au drapeau tricolore et à la Marseillaise sur le podium, tous ont coché les dates des épreuves sur leur calendrier. Et pour le CROS (Comité régional olympique et sportif) et les responsables politiques et administratifs de l'île, il est hors de question de se rendre sur la Grande Île en touriste. Représenter Mayotte est un honneur et cela se prépare.
C'est pour cela que les ligues et comités sportifs, le conseil départemental et la DRAJES (Direction régionale académique à la jeunesse, à l'engagement et aux sports) se sont constitués en comité de pilotage et se sont réunis ce samedi au siège du CROS à Cavani. Chaque ligue et comité a pu faire le point sur les préparatifs et expliquer son plan de travail jusqu'au départ pour Madagascar.
On fait avec le manque d'infrastructures, ce n'est pas nouveau. Mais on nous a promis des rénovations qui seront terminées au mois d'avril. Mais nous avons un plan spécifique pour se préparer.
Madi Vita, président du CROS de Mayotte
Le kick-boxing intègre les Jeux
Le grand changement, c'est l'introduction de 6 nouvelles disciplines, ce qui portera au total le nombre de 24 disciplines. Mayotte devrait pour avoir aligner des concurrents dans 18 d'entre elles. Elle compte normalement sur les sports de combats comme le kick-boxing. Et bien évidemment sur le taekwondo et le karaté qui font leur retour et le judo qui avait ramené 9 des 16 médailles mahoraises de Maurice.
Avec le Covid-19, il a été difficile de se préparer car nous sommes un sport de contact et un sport de salle. Ce sera difficile de faire aussi bien qu'à Maurice. Le challenge sera difficile, mais ce sera un beau challenge.
Rachid Abdou Moussa, président du comité de judo de Mayotte
Le comité de judo est dans une nouvelle dynamique avec une reconnaissance obtenue auprès de la fédération française de judo. L'aboutissement du travail de toute une équipe et qui espère donc se prolonger avec de bons résultats à Madagascar.
En athlétisme, on compte sur Nasrane Bacar et Djassim Ahamada, médaillés en 2015. Ceux-ci ont d'ailleurs pris une licence à Mayotte pour pouvoir être sélectionnés. Pour l'édition 2019, en raison d'un changement de règlement, ils avaient été privés des Jeux de Maurice. Mais l'ancien Soultoini Ali est toujours là au javelot et l'espoir Kamel Zoubert commence à réaliser des temps intéressants au sprint. Et au tennis de table, Kilomo Vitta est toujours là.
Médailles attendues pour les sports collectifs
Les sports collectifs ne sont pas en reste. Le football médaillé de bronze à Maurice compte bien aller cher l'or chez les messieurs. Chez les dames, on compte faire aussi bien qu'à La Réunion en 2015, puisqu'en 2019 à Maurice, le football féminin n'avait pas été retenu. Le basket tentera de se placer chez les messieurs comme en 2011 et 2019 où ils ont obtenu la médaille d'argent. Idem pour le hand qui s'était hissé en finale chez les hommes comme chez les dames contre les Réunionnais en 2015.
En tout, l'objectif du CROS est donc de décrocher au 30 médailles et de finir à la 5e place, soit en tête des petites délégations, devant les Maldives et les Comores. Pour l'instant, il sera difficile d'aller chercher La Réunion, Madagascar, Maurice et les Seychelles qui ont beaucoup plus de participants dans les disciplines individuelles, celles qui délivrent le plus de médailles.
Les disciplines au programme des JIOI 2023 à Madagascar
- Nouvelles disciplines : tir à l'arc, beach soccer, basket 3x3, kick-boxing et surf
- Autres disciplines : athlétisme, badminton, basket 5x5, boxe, cyclisme, football, haltérophilie, handball, judo, karaté, lutte, natation, pétanque, rugby à VII et à XV, taekwondo, tennis, tennis de table, voile, volley-ball, beach-volley.
- Sports en démonstration : escrime, teqball, billard et sport automobile
A noter que le handisport sera représenté en athlétisme et en natation. Et le beach soccer, le cyclisme et le surf ne compteront que des concurrents masculins.
La liste de ses disciplines est provisoire. Pour qu'elle soit définitivement inscrite au programme, il faut au moins 3 pays participants sur les 7 (La Réunion, Madagascar, Maurice, les Comores, les Seychelles, les Maldives et Mayotte).