Depuis deux ans, aucune livraison n'a été effectuée pour renouveller le stock, entraînant le dépôt sauvage et forcé des déchets ménagers dans certaines localités. Les bacs arrivent assurent le SIDEVAM.
Quand on appelle le SIDEVAM pour récupérer un bac poubelle, la réponse est toujours la même depuis de nombreux mois. "Des bacs poubelles pour le moment y'en a pas, je ne sais pas quand on en aura." La situation se répète dans toutes les antennes du syndicat, à Dzoumogné, Combani, M'ramadoudou et en Petite-Terre. Sur le territoire, depuis 2017, 6175 bacs poubelles ont été distribués. La dernière commande date de 2019 avec l'arrivée de 2500 nouveaux bacs roulants. Une situation qui ne concerne pas la CADEMA. L'interco ne dépend plus du Syndicat pour la gestion de ses déchets. D'ailleurs, elle doit réceptionner, dans les jours à venir, "quatre conteneurs de bacs poubelles".
Du côté du SIDEVAM, 21 000 bacs poubelles sont attendus dans les trois ans à venir. Son président, Houssamoudine Abdallah, avait pourtant annoncé, dans Zakwéli, en février dernier, la commande 30 000 bacs à ordures en inox. "On ne pourra pas les incendier" avait-il ajouté. Ce n'est pas le chemin qui semble être pris par le syndicat puisque la première commande doit être passée au mois d'avril pour une livraison en fin d'année 2021. 7000 bacs sont attendus et ils seront en plastique, "ça represente un investissement de 2 millions d'euros, financé notamment grâce aux fonds européens" assure le DGS du SIDEVAM, Chanoor Cassam. La première distribution sera ouverte à tous, "il faudra s'inscrire, au préalable, pour connaître notamment, le nombre de personnes qui composent le foyer" ajoute le DGS. Une commande de 200 bacs poubelles collectifs, sur les fonds propres du SIDEVAM, a également été passée. Sa livraison est attendue, au plus tard, au début du mois de mai. "L'obecjtif est de remplacer ceux qui ont été brulés." Tous les bacs seront percés pour éviter qu'ils soient utiliser dans les bidonvilles pour stocker de l'eau, comme c'est le cas actuellement selon le syndicat. On rappelle qu'au SIDEVAM, selon le rapport d'activité 2019, 153 agents sont affectés à la collecte. Cela represente 53% de ses effectifs.
Du côté de la CADEMA, on a pris le parti d'installer des bornes semi-enterrées depuis avril 2017. On en trouve sur quatre zones, à Vahibé, M'Gombani, aux Hauts Vallons et à Mro wa handra, à Mtsapéré. L'édifice permet de collecter trois mètres cubes de déchets. Le coût des travaux, par zone, est annoncé à 30 000 euros par la CADEMA. Points positifs, selon l'interco, ces dispositifs ne peuvent pas être récupérés, facilement, à des fins malveillantes. Ils ne permettent pas non plus, assure la CADEMA, d'extraire des déchets en dehors des collectes comme c'est le cas avec les bacs poubelles clasiques. La CADEMA souhaite d'ailleurs aller plus loin en les remplaçant dans les prochains mois par des bornes entérées. Les zones concernées seront augmentées. Le coût total des travaux est annoncé à 1,2 millions d'euros par l'interco. "Petit à petit on va en faire le système majoritaire de collecte" annonce la CADEMA.
Un projet similaire existe au SIDEVAM, dans des lieux choisis, des communes de Koungou, Dzaoudzi-Labattoir et Tsingoni. Le projet est en phase d'étude, sur des citernes semi-enterrées, enterrées ou aériennes. Des aménagements sur le bordure des routes sont également à l'étude pour stocker les bacs poubelles. En attendant, des dispositifs momentanés se mettent en place, à l'initiative d'associations ou de collectivités, pour nettoyer les villages. Dans le sud, ce samedi, la communauté des communes du Sud organisent l'opération "Déchets'Tri Mobile". La première étape se déroulera à Chirongui. Les particuliers, sont invités à apporter les petits et gros électroménagers, encombrants et ferrailles de 8h à 14h au parking du terrain de foot de Malamani.
Rapport d'activité 2019 du SIDEVAM