En tête de cortège, Balahachi Ousseni , secrétaire départemental de la CFDT. "Nous sommes là pour continuer le combat" a t-il lancé aux autres manifestants, place de la République à Mamoudzou.
"Nous avons perdu la bataille mais pas la guerre" a poursuivi le syndicaliste.
Même si le gouvernement a fait savoir que cette réforme ne s’appliquera pas à Mayotte, les manifestants n’y croient pas. Ils craignent que lorsque le département sera aligné au régime de droit commun, les salariés de Mayotte aient , aux aussi, à partir plus tard à la retraite. Des salariés qui avec une retraite à taux plein ne percevront pas plus de 700 euros, soit la moitié de ce que gagne un retraité dans l’hexagone.
L'éducation nationale présente en nombre dans la manifestation
Parmi les leaders de ce mouvement de ce jeudi 23 mars, Bruno Dezile, secrétaire général de la CGT Education. Pour lui , la lutte doit continuer pour un retrait pur et simple de la réforme des retraites. Pour lui cette réforme est " une régression sociale qui concerne aussi Mayotte" .
Même son de cloche, du côté de la FSU Mayotte qui avait demandé aux députés de Mayotte de voter la motion de censure. Henri Nouri insiste : " c'est un recul social" auquel ne pourra échapper Mayotte en cas de convergence. L’alignement est prévu à partir de 2032. En attendant la pauvreté et les injustices s’accentuent. De quoi alimenter la colère des manifestants.