De nombreux usagers ont été surpris par la reprise du blocage des barges ce samedi 17 février. Suite à la levée temporaire des barrages, annoncée la veille, de nombreux habitants de Petite-Terre et de Grande-Terre en ont profité pour faire la traversée, avant de se retrouver bloqués aux embarcadères. "J'ai compris que c'était ouvert, même si c'était temporaire, je suis allé déposer ma sœur à l'aéroport. Et là, je suis avec mes enfants et ma voiture", raconte un homme bloqué en Petite-Terre. "Je pense qu'à un moment donné, il faut qu'on puisse communiquer pour qu'on ne se retrouve pas avec des surprises de ce genre."
Comme durant les semaines précédentes, les barges sont réservées notamment aux urgences et aux services de santé. À l'arrivée d'un des bateaux en fin d'après-midi, certains passagers ont forcé le passage. En réaction, les membres des forces vives ont tenté de bloquer le départ de la barge jusqu'à l'intervention des gendarmes. Les forces de l'ordre ont également fait descendre un passage qui menaçait un manifestant.
À son arrivée vers 18h, la barge est restée bloquée à quai à Mamoudzou. Face à une foule importante d'usagers, une annonce a été faite pour les informer qu'aucun passager ne pouvait monter à bord et que les rotations étaient interrompues. Là aussi, certains ont tenté de forcer le passage à bord. De leur côté, les responsables des forces vives ont informé les passagers que le prochain départ se fera à 19h30 et sera réservé aux passagers prioritaires. "Si je dois prendre un taxi bateau, je prendrai un taxi bateau. Je ne vais pas me plaindre, car je sais que c'est pour le bien de la population", explique un usager. De nombreux voyageurs se sont en effet rabattus sur les taxis bateaux et autres prestataires. Face à l'affluence, l'accès aux pontons a été temporairement suspendu par mesure de sécurité.