Le rideau de fer maritime, le dispositif annoncé par le gouvernement pour lutter contre l'immigration clandestine, doit être présenté d'ici la fin du premier semestre. La municipalité de Mtsamboro va signer une convention de partenariat avec l'État pour être associée au dispositif, "pour que la commune se positionne en tant que poste avancée du rideau de fer", précise le maire Laithidine Ben Saïd.
"La commune se positionne comme une commune frontalière et l'État doit reconnaître ce fait. Les kwassas, quand ils partent d'Anjouan, ils vont sur l'îlot de Mtsamboro avant de beacher aux quatre coins de l'île", poursuit l'élu. "On a comme objectif zéro étranger en situation irrégulière à l'îlot. Si on nous considère comme partenaire, on peut mettre en place des stratégies pour que la commune participe pleinement à ce rideau de fer." Il prend pour exemple la mise en place de vidéoprotection pour surveiller le littoral.
Développer l'agro-tourisme sur l'îlot
"Il y a beaucoup de travail qui est fait, beaucoup de reconduites, mais le plus important, c'est ce rideau de fer. Mettons les moyens pour sécuriser nos frontières, après on aura à gérer le quotidien", ajoute-t-il. La mairie a déjà annoncé un projet de démolition des cases sur l'îlot en 2022. "Je demande à l'État de nous accompagner pour la reconstruction du tobé."
Le maire a déjà un plan pour le développement pour l'îlot : l'agro-tourisme. "Je veux développer l'agriculture et notamment les orangers, parce qu'avec les oranges, les agriculteurs ont plus de moyens économiques", précise Laithidine Ben Saïd. "Je vais développer les oranges, mais aussi le tourisme. Avec les bangas, l'îlot était privatisé et c'est anormal."