C'était la première réunion ce vendredi 22 mars du haut comité de gestion des déchets. "Il s'agit d'un comité regroupant les acteurs publics de référence en matière de gestion des déchets", précise Chanoor Cassam, le directeur général des services du Sidevam, le Syndicat Intercommunal d'Elimination et de Valorisation des Déchets de Mayotte. À la table de ce comité : le département, les services de la préfecture, l'Agence Française de Développement, l'Agence Régionale de Santé ou encore le parc marin.
S'accorder sur des priorités
"Ce sont des acteurs qui n'ont pas forcément l'habitude de se voir et de se coordonner. Au lieu d'avoir des schémas et des plans d'actions séparés, on se met d'accord pour des priorités pour les trois prochaines années et on les met en avant", poursuit le DGS du Sidevam. "Aujourd'hui, c'est vraiment pour poser un cadre. Les prochaines réunions seront plus précises, avec des projets chiffrés, qu'on suivra pendant trois ans, avec quatre réunions par an." Faute de financements, de nombreux projets des collectivités "restent dans des tiroirs" selon le directeur.
Il concède que ce dispositif aurait pu être mis en place bien plus tôt. "Cette réunion aurait pu être une force pendant la crise de l'eau. On a eu du mal à capter les bouteilles en plastiques distribuées à la population, peut-être qu'on aurait pu en capter beaucoup plus avec une organisation des acteurs", ajoute Chanoor Cassam. Le Sidevam ressort également d'une autre période compliquée, avec l'accumulation des déchets durant les cinq semaines de barrages. Le syndicat avait alors demandé un soutien financier au département et à l'État.