Un premier cas de choléra évoqué à Mayotte

Un premier cas de choléra a été détecté selon plusieurs sources au sein du centre hospitalier de Mayotte. L'Agence Régionale de Santé et le CHM devrait s'exprimer dans la journée sur le sujet, un mois après la présentation du plan de riposte contre le risque d'introduction de la maladie dans le département. Depuis, l'épidémie s'est intensifiée en Afrique et notamment aux Comores, avec la semaine dernière 12 décès et 227 cas positifs annoncés par le ministère de la Santé de l'archipel. Ce week-end, 80 patients étaient hospitalisés à Anjouan, douze jours après la détection du premier cas dans l'île.

L'ARS avait annoncé un renforcement des contrôles sanitaires aux frontières, la mise en place d'un circuit de prise en charge à l'hôpital pour soigner les patients en limitant le risque de contamination et le déploiement pour les cas confirmés de moyens d'investigation médicaux et paramédicaux. Ces équipes devraient notamment identifier les cas contacts et désinfecter le lieu de résidence du patient. L'Agence Régionale de Santé avait en revanche prévenu qu'il n'y aurait pas de vaccination massive, en raison d'une pénurie mondiale de doses de vaccin.

Un risque de déshydratation

Le choléra est une infection digestive bactérienne qui se manifeste principalement par des diarrhées. Si elle n'est pas traitée à temps, elle peut entraîner un risque de déshydratation. "Il n'y a pas d'alerte sur une forme de diarrhée particulière, en dehors d'une forme d'eau de cuisson de riz, qui est une forme rare mais typique de choléra et qui doit amener la personne à appeler immédiatement le 15", expliquait il y a un mois Maxime Jean, médecin infectiologue à l'ARS. "Ce qui sera embêtant, comme avec beaucoup de maladies digestives, c'est que certaines personnes ne présentent pas de symptômes."

Le traitement de cette maladie passe principalement par la réhydratation, via des sels ou des solutés comme pour des cas de gastro chez les enfants. En cas de forme sévère, la réhydratation peut se faire par voie injectable. Pour éviter la contamination, le lavage des mains est indispensable, notamment après être allé aux toilettes, avant de manger ou de cuisiner.