Suite à l'intervention du recteur dans le journal de Mayotte la 1ère ce mardi 30 janvier, les forces vives à l'origine des barrages dans le département depuis plus d'une semaine ont réagi dans un communiqué. "Ce que nous voulons, c'est que les lois de la République s'appliquent pleinement et entièrement sur le territoire, et non seulement celles qui vous arrangent, celles qui nous maintiennent quotidiennement dans le sous-développement et la violence", écrit le collectif évoquant de la part du recteur "une vision erronée de la situation."
Le collectif dénonce "des leçons de morales dénuées de sens et de valeurs réelles", et rappelle qu'il demande : "la fin du titre de séjour territorialisé afin que nos jeunes puissent aller faire leurs études en France hexagonale et en Europe."
Vous avez scolarisé des enfants, puis les avez abandonnés sans perspectives, des milliers aujourd'hui attendant dehors, sans aucune possibilité de poursuivre des études supérieures, faute de papiers.
Les forces vives de Mayotte
"Ils se retournent contre la République et ses citoyens, se sentant trahis. Ils ont raison", ajoute ce communiqué. "Alors oui, nous sommes contrariés que nos enfants ne puissent pas aller à l'école. Mais vous semblez découvrir que depuis de nombreuses années, il n'y a pas d'école à Mayotte, en raison des violences chroniques contre lesquelles nous nous élevons."