1 500 km à pied avec un drapeau indépendantiste, pour rendre hommage aux anciens

Le drapeau sur la côte Oubliée.
Un drapeau aux couleurs de la Kanaky qui fait le tour de la Nouvelle-Calédonie. Il est porté par un jeune Calédonien. Alex a 32 ans, il parcourt la Grande Terre à pied et entend réaliser 1 500 km au total. Son objectif : rencontrer et partager avec les familles sur sa route. Et rendre hommage aux anciens.

"Mon drapeau a des jambes". C’est le nom de la page facebook, animée par Alex, 32 ans. Le Calédonien réalise un tour du territoire, avec le drapeau à la flèche faîtière.  

Rencontres, partage et hommage

Il est parti le 9 décembre dernier, depuis le Mwâ Kââ à Nouméa, et entend parcourir 1 500 km au total. L’occasion de rencontrer et de partager avec les familles pendant son périple. Et de rendre hommage aux anciens. "Je le fais à pied, par rapport aux vieux qui n’avaient même pas de cheval. C’est aussi pour rencontrer les gens sur le chemin. C’est une marche qui est pacifique et politique, mais qui est apartisane. Il n’y a aucun parti politique derrière", explique le jeune homme. 

"C’est aussi pour que le pays se rende compte que le drapeau ne fait pas peur. On peut traverser le pays avec le drapeau qui nous plaît. Et je souhaite exactement la même paix sur le chemin, pour le drapeau tricolore", poursuit Alex.

Saint-Louis, Yaté et la côte Oubliée

Après avoir quitté Nouméa, Alex a traversé La Conception où il s’est recueilli sur la tombe de l’ancien secrétaire général de l’Union calédonienne Pierre Declercq et a partagé avec sa famille. Il a ensuite traversé Saint-Louis, Yaté ou encore la côte Oubliée.

Ce mardi 19 décembre 2023, il se trouvait à Petit Borendi, à Thio. "Je rencontre des gens sur la route et je tire des portraits photos en noir et blanc. C’est ce qui s’appelle "nos chemins ont des visages". J’ai aussi un manou avec moi, que les gens signent".

L'occasion de partager avec les familles rencontrées sur la route. "J’ai ma tente et j'ai de quoi manger. Parfois les gens m’accueillent chez eux, pour boire le café. Parfois je passe la nuit chez eux, ça me permet d’écouter les histoires", raconte le jeune homme.

Un parcours pendant lequel Alex compte se recueillir sur les tombes des anciens. Celle d’Eloi Machoro à Nakéty, de Jean-Marie Tjibaou à Tiendanite, et au mausolée d’Ataï, du côté de La Foa. 

Son tour devrait s’achever au Mwâ Kââ, à la mi-février.