Etablissement public d'Etat dédié à la sensible réforme foncière en Nouvelle-Calédonie, l'Agence de développement rural et d'aménagement foncier vient de retrouver un directeur général. A savoir l'ancien dirigeant de la DPass-Sud, François Waïa.
L'
Agence de développement rural et d’aménagement foncier n'avait pas de directeur général depuis décembre 2018.
Un successeur vient d'être nommé à Jean-François Nosmas, qui a occupé le poste de 2010 à fin 2018 et se trouve désormais basé à
Wallis-et-Futuna.
Venu du social
François Moe Waïa a pris ses fonctions au début du mois, après avoir passé de
nombreuses années à la direction provinciale Sud des Affaires sanitaires - en tant qu'inspecteur, directeur adjoint puis directeur tout court de la DPass-Sud. Auparavant, il exerçait une fonction similaire
aux îles, à la direction provinciale de l'Action communautaire et de l'action sociale.
«C’est un grand honneur pour moi d’être proposé à la tête de cet établissement public», réagit l'homme de 54 ans en évoquant
«un travail passionnant»,
«une mission noble de reconnaissance des terres coutumières et de leur valorisation».
Réforme foncière
L'Adraf, c'est un organisme dédié à une question ô combien
sensible : celle du foncier. En particulier la politique d'
acquisition et
restitution de terres au profit de clans et de tribus kanak qui les revendiquent. Mais aussi la
sécurisation et la
valorisation de ce foncier. Etablissement public d'Etat depuis 1988, l'agence disposait en fin d'année dernière de 27 agents et un budget d'environ 280 millions CFP. Selon le haussariat,
«depuis sa création, l'établissement a permis la redistribution de 173 000 hectares». En 2018, ce sont plus de 1200 hectares qui ont été attribués.
Transfert de compétence
Reste la délicate question de l'avenir, à la fois de la réforme foncière et de l'Adraf. Son transfert à la Nouvelle-Calédonie est prévu par l'article 23 de la loi organique. Lu dans le relevé de conclusions établi après le dernier
Comité des signataires, le 10 octobre dernier :
«Concernant les transferts de compétences prévus à l’article 27 de la loi organique et celui de l’Adraf, les partenaires présents prennent acte de l’achèvement du processus technique conformément aux engagements du XIVe comité des signataires. La décision appartient désormais au Congrès.»