L'aéroport de la Tontouta à l'heure du coronavirus

Le coronavirus touche plus de vingt pays et a fait une première victime hors de Chine, aux Philippines. Qu'en est-il de la sécurité sanitaire quand on arrive en Nouvelle-Calédonie ? La DASS a renforcé les contrôles. Ce dimanche, des voyageurs en provenance de Sydney témoignaient de leur expérience.
Ce dimanche 2 février, le monde apprend qu'un homme est mort du coronavirus aux Philippines, à l'hôpital de Manille. Il s'agit du premier décès connu hors de Chine, d'où l'épidémie est partie en décembre. Et où le bilan officiel fait état de 304 morts et plus de quatorze mille malades. La veille, c'est un dixième cas australien qui était officialisé et notre grand voisin fermait ses frontières aux non-résidents arrivant de Chine.
 

Les voyageurs voient peu de changement

Pendant ce temps, à Tontouta... Rien d'inhabituel dans l’enceinte de l’aéroport international, à l’exception de nouveaux messages de prévention. Les caméras de NC la 1ere ne sont pas autorisées à filmer le renforcement des contrôles phytosanitaires mis en place depuis quelques jours par la DASS. Mais les passagers, en provenance d’Australie, ne semblent pas avoir remarqué de grands changements à part la distribution de brochures. 
 

«Pas de caméra thermique»

«Rien de particulier, assure Eric Plouzennec, que de l’information sur quoi faire en cas de fièvre. Rien d’extraordinaire, tout est normal.» «On nous demande si la fiche sanitaire a bien été renseignée, relate Jean-Michel Leparquier. Ils la lisent pour savoir si on a de la fièvre mais il n'y a rien de plus, et pas de caméra thermique.»
 

«Assez relax», à côté d'autres aéroports

Dans les aéroports internationaux comme ceux de Bali, Sydney ou encore Singapour, des milliers de voyageurs se croisent vingt-quatre heures sur vingt-quatre. La peur d’une propagation de l’épidémie est omniprésente. «On se sentait vraiment en temps de crise, en temps d’épidémie, parce qu’il y avait énormément de gens qui avaient des masques», décrit Ophélie Lorentz, en provenance de Birmanie. «Tout le personnel en blouse, avec les masques, les passagers aussi... Donc là, c’était assez relax, à côté.»
 

Plutôt sans masque

A Tontouta ce dimanche matin, nous n'avons croisé que deux voyageurs portant un masque. Un accessoire qui, pour le moment, n’est pas obligatoire. «Je ne suis pas très inquiet mais j’aime prendre soin de ma santé, explique Mato Cvitanovic, venant de Croatie. Si je peux arrêter ou empêcher que quelque chose arrive... C’est pour ça que je porte ce masque. On est toujours dans les aéroports avec les gens, beaucoup passent et certains d’entre eux toussent, tu ne peux jamais savoir. C’est juste pour être en sécurité.»

Un reportage de Lizzie Carboni et Claude Lindor :
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