L’affaire a été renvoyée à la demande du prévenu. Mais ce dernier a été condamné pour d’autres faits. Il est maintenu au Camp Est dans l’attente de son jugement.
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Le jeune homme de 20 ans qui a reconnu être entré par effraction dans l’établissement et y avoir mis feu le 19 août dernier a demandé le renvoi de l’affaire. Il devait comparaître en comparution immédiate mais a souhaité avoir le temps de préparer sa défense. Le prévenu a en revanche été jugé pour deux autres affaires. Le jeune homme est maintenu en détention au Camp Est dans l’attente du procès de l’incendie.
Des éléments qui ont poussé l’apprenti à mettre le feu à cette institution calédonienne. Un « accès de colère mal dirigé » selon son avocate, car il avait commencé avec l’aide de sa mère, à rédiger une lettre à l’inspection du travail. Pour le procureur de la République Hervé Ansquer, ce sont surtout « une quinzaine d’employés qui se retrouvent au chômage ». A 20 ans, le jeune homme originaire d’Ouvéa aurait grandi entre son île et Nouméa, avec un cadre familial compliqué. C’est d’ailleurs pour aider sa maman en difficulté financière qu’il avait souhaité se lancer dans l’apprentissage professionnel.
Des griefs contre ses anciens employeurs
C’est un litige avec son employeur qui aurait motivé ce jeune homme de 20 ans à passer à l’acte. Le 19 août dernier, Prosper, en formation boulangerie est pris d’un accès de vengeance. Envers ses ex-employeurs de l’établissement Parisiana à la Vallée-du-tir. « Je n’étais pas conscient, c’était sous le coup de la colère », lance-t-il. En cause : ses droits d’apprentis qui n’ont pas été respectés selon lui. Un salaire de 32 000 francs CFP par mois au lieu de 150 000 francs promis, des horaires de « plus de dix heures par jour, de 2 h du matin à midi », selon son avocate. Autre revendication : la non déclaration auprès de la CAFAT, qui aurait mis le feu aux poudres.Des éléments qui ont poussé l’apprenti à mettre le feu à cette institution calédonienne. Un « accès de colère mal dirigé » selon son avocate, car il avait commencé avec l’aide de sa mère, à rédiger une lettre à l’inspection du travail. Pour le procureur de la République Hervé Ansquer, ce sont surtout « une quinzaine d’employés qui se retrouvent au chômage ». A 20 ans, le jeune homme originaire d’Ouvéa aurait grandi entre son île et Nouméa, avec un cadre familial compliqué. C’est d’ailleurs pour aider sa maman en difficulté financière qu’il avait souhaité se lancer dans l’apprentissage professionnel.