Affrontements sur le site SLN de Doniambo : l'affaire est renvoyée au 24 octobre pour les deux prévenus

Le collectif en soutien aux deux prévenus, ce matin au tribunal de Nouméa.
Les deux hommes interpellés jeudi soir après les violences qui se sont produites à l'entrée de l'usine SLN de Doniambo ont été présentés au tribunal, ce mardi 8 août. Seul l'un d'entre eux est présent, l'autre étant hospitalisé au médipôle. Ils ont demandé le renvoi de l’affaire pour préparer leur défense.

En raison du trouble important à l’ordre public qui s’est déroulé le 3 août 2023 devant la SLN à Doniambo, les deux prévenus sont placés sous contrôle judiciaire et l'affaire est renvoyée au 24 octobre prochain.

Pour rappel, ces deux hommes de 29 ans et de 65 ans sont présentés au tribunal de Nouméa ce mardi 8 août, en comparution immédiate suite à leur interpellation jeudi soir après les violences qui se sont produites à l'entrée de l'usine SLN de Doniambo. Ils avaient été transférés au Camp-Est. Pour l’avocat de la défense, ce mardi, « il n’y a pas de risques de renouvellement d’infractions, pas de pressions possibles sur les victimes qui se sont portées partie civile ». En rajoutant que « les prévenus assument leurs responsabilités pénales et civiles ». 

Un seul prévenu présent

Ce mardi matin, un seul prévenu est présent au tribunal, l’autre est hospitalisé au médipôle. Agé de 29 ans, Luciano Talafili est originaire de Kaala Gomen, il travaille pour une société sous- traitante de la Sonarep. Son oncle, Alenato Talafili, âgé de 65 ans, président du syndicat "rouleurs pays" est actuellement hospitalisé pour des problèmes vasculaires. Tous deux doivent répondre de dégradations commises en réunion, avec armes et de violences sans avoir entraîné d’ITT, le 3 août dernier sur le site de la SLN à Donimabo.

Les deux prévenus ont demandé le renvoi de l’affaire pour préparer leur défense. Pour les faits qui leurs sont reprochés, Alenato et Luciano Talafili encourent jusqu’à 5 ans de prison.

250 millions de dégâts

Dans ce dossier, 4 agents de la SLN ainsi que la direction de la SLN se portent partie civile. La SLN déclare 250 millions de dégâts ainsi qu’une perte d’exploitation de 200 millions de francs.

Pour mémoire, samedi, après quatre jours de mobilisation devant l'usine de Doniambo, les dirigeants, salariés et sous-traitants de la Sonarep ont quitté le site métallurgique de la SLN avec leurs soutiens du syndicat des rouleurs pays. Ils avaient alors assuré que "des éléments extérieurs" à leurs organisations étaient à l'origine des actes de violence.

Un reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu

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