La ministre des outre-mer entame à partir de ce dimanche soir une visite de 5 jours sur le territoire. Annick Girardin vient en Nouvelle-Calédonie à l’occasion du 70ème anniversaire de la CPS. A 15 mois du référendum, elle vient aussi en éclaireur d’Edouard Philippe, attendu en décembre.
•
Ses premiers pas dans le dossier calédonien en avaient hérissé plus d’un. Dans un communiqué diffusé vendredi, les Républicains calédoniens rappelaient cette formule, qualifiée d’ambigüe, dans une interview accordée à France Info : « la France restera aux côtés de la Nouvelle-Calédonie, quelle que soit la décision qui sera prise ».
C’est donc un peu sur le mode déminage que la ministre des Outre-mer va effectuer sa visite en Nouvelle-Calédonie. Comme l’ont déjà rappelé de nombreux politiques locaux, le président Macron, son Premier ministre Edouard Philippe, et Annick Girardin elle-même, n’ont pas encore la maîtrise du très sensible dossier calédonien.
D’où la nécessité de faire appréhender à la ministre des outre-mer, l’ensemble des enjeux, politiques, mais aussi économiques, comme le rappelait vendredi le président de la province Sud, Philippe Michel.
D’où la nécessité de faire appréhender à la ministre des outre-mer, l’ensemble des enjeux, politiques, mais aussi économiques, comme le rappelait vendredi le président de la province Sud, Philippe Michel.
Quelle question pour le référendum ?
A 15 mois de la consultation sur l’accession à la pleine souveraineté, la question à poser lors du référendum reste également à trancher. Doit-elle être binaire ou non ? Le sujet a agité cette semaine le Landerneau non-indépendantiste. Les relations sont également tendues entre la plate-forme loyaliste créée entre les deux tours des élections législatives, et le FLNKS, qui refuse pour le moment de dialoguer avec cette nouvelle entité, comme l’expliquait la semaine dernière à Paris le président de la province Nord, Paul Néaoutyine.
Sur fond de tensions politiques, Annick Girardin devrait être interpellée sur la composition du gouvernement et la querelle autour du SMTI, qui gère les bus Raï. Enfin, l’attention de la ministre devra également se porter sur le dossier de l’usine du Sud, sur laquelle pèsent de lourdes incertitudes.