C’était le 15 octobre 2020. Samuel Paty, professeur d’histoire géographie en Île de France était assassiné en pleine rue par un islamiste. Il avait, quelques jours auparavant, fait un cours sur la liberté d’expression et avait notamment présenté les caricatures de Mahomet. Aujourd’hui les élèves du Caillou, comme tous leurs camarades au niveau national, sont donc revenus de différentes manières sur cet anniversaire.
Un hommage éducatif
Au lycée Dick-Ukeiwé à Dumbéa, Patrice Fesselier-Soerip est professeur d’histoire-géographie et d’éducation morale et civique. Il a décidé d’aborder le sujet en cours avec ses élèves.“On en parle tout d’abord pour rappeler les faits, rappeler également ce qui est possible de faire dans le cadre de la loi et dans le cadre des programmes scolaires", précise-t-il.
Un moment d’expression également pour les élèves :
Il y a un deuxième temps où les élèves pourront s'exprimer, selon leur point de vue : est-ce qu’il est possible de parler de tout dans la salle de classe ? Est-ce que la salle de classe est un sanctuaire où la liberté de parole et de pensée est respectée. C’est un sujet facile d’accès pour les élèves car il n’y a pas de résonance ici en Nouvelle-Calédonie à propos de la liberté religieuse mais on peut mettre en perspective ce sujet avec d’autres sujets polémiques, comme l’obligation vaccinale ou l’avenir de la Nouvelle-Calédonie avec le référendum.
À noter qu’un hommage sera rendu à Samuel Paty au collège de Houaïlou. Une cérémonie en présence du ministre des Outremer, Sébastien Lecornu.
Les précisions de Mathieu Ruiz Barraud