C'est le passage du joueur de tennis star, Novak Djokovik, entré dans le pays sans être vacciné contre le Covid-19 en vue de l'Open d'Australie, qui avait mis leur histoire en lumière. "Trois mois après que les médias du monde entier ont vu Novak Djokovic aller et venir du Park Hotel, les réfugiés qui étaient détenus à ses côtés sont enfin libres", s'est réjoui Graham Thom de la branche australienne d'Amnesty. "Malheureusement, ces hommes y ont été détenus inutilement pendant plus de deux ans dans des hôtels en Australie, après les années de traumatisme qu'ils ont subi à l'étranger."
Une vingtaine de personnes libérées
Les détenus du Park Hotel font partie de la vingtaine de personnes libérées jeudi des centres de détention pour immigrés en Australie, selon les défenseurs des réfugiés. Les huit hommes détenus dans le centre de Melbourne faisaient initialement partie d'un groupe de réfugiés et de demandeurs d'asile transférés en Australie depuis des centres offshore pour y recevoir des soins médicaux. Ils y ont ensuite été bloqués pendant plusieurs années.
Une politique d'immigration stricte
Le Centre de ressources pour demandeurs d'asile a estimé qu'après les libérations de jeudi, une dizaine de personnes étaient encore détenues en Australie.
Selon la politique d'immigration de l'Australie stricte, les demandeurs d'asile qui tentent d'atteindre le pays par bateau sont envoyés dans des centres de détention isolés sur l'île de Manus en Papouasie-Nouvelle-Guinée et sur l'île de Nauru dans le Pacifique. Et ce depuis des années.