La Grande Barrière de corail, située au Nord-Est de l'Australie et longue de 2300 kilomètres, est à nouveau touchée en ce début d'année, par un phénomène de blanchiment.... alors qu'une délégation de l'UNESCO doit se rendre sur place pour décider d'ajouter ou non, l'écosystème, à la liste des patrimoines en danger.
Le dernier épisode de blanchiment des coraux a été observé sur le récif, il y a tout juste deux ans. Ce que les scientifiques, comme David Wachenfeld, indiquent, c'est qu'au centre de la Grande Barrière où la température a été la plus intense pendant l'été, "nous commençons à observer la mort du corail. "
Ce phénomène de blanchiment massif est observé fréquemment, depuis 1998, année où une vague de chaleur s'était produite en raison d'El Niño. Le réchauffement climatique, causé par l'augmentation mondiale des émissions de gaz à effet de serre est également à l'origine de cette mort lente d'un des récifs les plus beaux de la planète.
Sur la liste des patrimoines en danger ?
Le blanchiment observé depuis le début de l'année 2022 est directement lié à la Niña. "Le corail n'est pas supposé blanchir dans les étés plus frais apportés par le phénomène" indique Terry Hughes, professeur à l'université James Cook.
"Nous avons vraiment besoin d'une action mondiale, forte et rapide pour réduire les émissions de gaz à effet de serre afin d'assurer un avenir meilleur à la Grande Barrière de Corail", a déclaré le professeur Wachenfeld.
L'annonce officielle des autorités australiennes du parc de la mère de Corail intervient quelques jours seulement avant l'arrivée dans le Queensland, de la mission de surveillance du centre du patrimoine mondial des Nations Unies pour évaluer si le récif doit être ajouté à la liste du patrimoine mondial en péril. L'an dernier, UNESCO recommandait que la Grande Barrière de corail soit ajoutée sur la liste des endroits en danger de la planète. L'organisation invite donc l'Australie a entamé un changement dans sa politique environnementale, en réduisant considérablement et le plus rapidement possible, ses émissions de gaz à effet de serre.
Début janvier, le Premier ministre Scott Morrisson, annonçait un plan de sauvegarde d'un milliard de dollars, sur neuf ans, pour préserver la Grande Barrière.