C’est l’une des décisions annoncées mercredi 6 octobre par le gouvernement : l’introduction des autotests dans la stratégie de dépistage contre le Covid-19. Ces dispositifs permettent de se tester soi-même, par un prélèvement nasal, pour les personnes asymptomatiques. Et d’avoir un résultat, dans un délai de 15 minutes.
A l'unité ou par 25
Les autotests se vendent par boîte individuelle ou par boîtes de 25, ils sont plébiscités par les entreprises mais aussi les particuliers. Objectif : dépister le plus grand nombre de Calédoniens. Sandrine, par exemple, est venue en catastrophe jeudi matin, pour acheter un autotest, dans la pharmacie de son quartier à Rivière-Salée.
Ce matin, je suis passée voir mes parents. Mon père est alité depuis quelques mois et il m’a dit qu’il avait un peu mal partout, il avait une extinction de voix. Dans la foulée, je suis passée à la pharmacie pour acheter un autotest et pourquoi pas le tester. Pour le premier, ce n’est pas trop cher, mais lorsque l’on a une famille nombreuse, on fait vite pour calculer. C’était pas prévu dans les dépenses mais nous n’avons pas le choix. La santé, ça n’a pas de prix mais ça a un coût.
Comment utiliser l'autotest ?
Le principe est simple : l’écouvillon, ou coton-tige, doit être inséré dans les narines, à une profondeur de 2 à 4 cm. La tige est ensuite introduite dans un flacon rempli de liquide, avec lequel deux gouttes doivent ensuite être versées sur un support. Après 15 minutes le résultat tombe. Une barre devient visible s’il est négatif au coronavirus, et deux barres s’il est positif.
Mode d'emploi par Sylvie Sore, pharmacienne assistante à Magenta. Une démonstration à vocation pédagogique avec un autre professionnel de santé (images de Claude Lindor) :
Si c'est négatif, c'est pour rassurer les personnes. Si c’est positif, il faut un test PCR ou antigénique par un professionnel de santé. L'autotest est vendu 700 francs, un prix réglementé (...). C’est remboursé quand c’est utilisé par un professionnel de santé, ce n’est pas remboursé à usage personnel et vendu au grand public.
Un coût pour les consommateurs, qui permet en revanche de réserver les tests nasopharyngés aux personnes symptomatiques. Et de tester par la même occasion, le plus grand nombre de Calédoniens. Des auto-tests seront mis à disposition des établissements scolaires, pour la rentrée prochaine.
Alix Madec s’est rendue dans une officine ce matin.
Le reportage de Thérèse Waïa et Claude Lindor :