“Darmanin se sert des Outre-mer pour ses ambitions personnelles.” Cette déclaration d’un conseiller de l’exécutif est relayée par le Figaro. “Quand on est ministre des Outre-mer, on s’intéresse à tous les sujets qui concernent nos trois millions de concitoyens”, a déclaré l’hôte de la place Beauvau. Comme le rappelle cet article, le numéro trois du gouvernement Borne est allé parler d’écologie à Ouvéa, lors de son dernier voyage en Nouvelle-Calédonie. Il s'essaie, parfois, à la diplomatie et va en visite dans les pays voisins.
L'avenir de la Calédonie et la sécurité à Mayotte
Depuis que l'Outre-mer "est tombé dans son escarcelle", il y multiplie les allers-retours. A La Réunion, il défend le pouvoir d’achat. En Guyane, il annonce davantage de gendarmes. En Martinique, c'est la lutte contre le trafic de drogue. Jean-François Carenco, son ministre délégué, a été prié de se concentrer sur les sujets d’emploi et de lutte contre la vie chère, alors que Gérald Darmanin entend imprimer sa marque sur deux dossiers : l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie et le maintien de l'ordre à Mayotte. Deux sujets à travers lesquels il tente d'envoyer des signaux aux élus de droite, et soigner son image régalienne.
Il "aime la grande politique"
"Au-delà de servir son ambition nationale, Gérald Darmanin aime la grande politique. Il prend les dossiers compliqués et ça lui va bien", considère dans le quotidien national Nicolas Metzorf, député (Renaissance) de la seconde circonscription. Article qui souligne également que dans les pas de son prédécesseur, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin gère la question calédonienne en lien direct avec l'Elysée. Au détriment de Matignon, théâtre traditionnel des unions et désunions entre loyalistes et indépendantistes, de Michel Rocard à Edouard Philippe.
Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer doit effectuer un nouveau déplacement en Calédonie, avec Emmanuel Macron, à la fin du mois de juillet.