Avenir institutionnel : le FLNKS reçu par La France insoumise

Victor Tutugoro du FLNKS avec Younous Omarjee, élu de LFI, député européen, le 10 avril 2023 à Paris.
La Première ministre Elisabeth Borne doit recevoir tour à tour, ce mardi, à Paris, des délégations indépendantiste et non-indépendantiste pour évoquer l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. A la veille de ce rendez-vous bilatéral important, des membres du FLNKS se sont entretenus avec leurs alliés de La France insoumise.

Indépendantistes et non indépendantistes reçus ce mardi 11 avril, à Matignon, par la Première ministre Elisabeth Borne. Ces deux réunions bilatérales successives lanceront une nouvelle semaine de négociations sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Une semaine chargée puisque les délégations rencontrent aussi des responsables politiques nationaux. Lundi, plusieurs membres du FLNKS se trouvaient au siège de La France Insoumise.

"Ils vont être attentifs"

Des retrouvailles et une manière de s’assurer le soutien des Insoumis, a expliqué Victor Tutugoro, au nom du front indépendantiste, à Hodane Hagi Ali. "Ce sont des gens que l’on connaît depuis de longues années", souligne le président de l'Union progressiste en Mélanésie. "Nous avons pris notre temps. Nous avons exposé la situation au pays, relate-t-il. Ils vont être attentifs, dans les jours, les semaines, les mois qui viennent, au regard des discussions qu’on aura avec l’Etat, et ils apporteront leur soutien au moment où il le faudra."

Jean Creugnet, Aloisio Sako et Jean-Pierre Djaïwe à Paris, le 10 avril 2023.

"Les aider dans le combat qu'ils mènent"

Ce que confirme Mathilde Panot. La députée du Val-de-Marne préside le groupe LFI à l'Assemblée nationale. "Le fait qu’il y ait, déjà, des rencontres bilatérales est une bonne nouvelle, réagit-elle. J’espère que cette semaine, ils vont revenir à la raison, revenir sur des points qui sont raisonnables et qui permettent de penser l’avenir plus sereinement qu’actuellement, puisque personne ne sait où ça va aller. Le FLNKS, évidemment, est maître de ça. Mais nous avons dit, notamment côté Assemblée nationale, ajoute-t-elle, que nous étions à disposition s’il fallait à un moment provoquer un débat qui permette que les différents groupes parlementaires puissent s’exprimer et ainsi, le gouvernement pourrait être interrogé. De les aider, en tout cas, dans le combat qu’ils mènent. Et de faire en sorte qu’on puisse avoir une discussion raisonnable, démocratique, sur cette question."

Les conditions de la discussion et du dialogue

Mathilde Panot qui se montre préoccupée par la situation sur place : "Nous sommes inquiets de ce qu’il se passe actuellement en Nouvelle-Calédonie, déclare la députée LFI. Nous sommes très inquiets de la manière dont s’est passé ce troisième référendum, qui place tout le monde dans une impasse, et nous espérons (…) que la rencontre avec Elisabeth Borne, la Première ministre, notamment, va remettre des conditions de discussion et de dialogue qui sont nécessaires parce que sinon, là encore, on risque d’être dans une impasse qui est extrêmement grave pour l’ensemble des parties."