Le travail sera fait côté indépendantiste. Voilà le message que passent le Palika et l’Union progressiste en Mélanésie, par voie de communiqué, après le dernier bureau politique du FLNKS. Il a eu lieu mardi 19 septembre, à Nouméa. Cinq jours plus tôt, l’UC annonçait suspendre toute rencontre avec les représentants de l’Etat, y compris les réunions techniques, jusqu’à la tenue de son congrès annuel. L'un n'empêche pas l'autre, semble-t-il. Les négociateurs Adolphe Digoué, Jean-Pierre Djaïwe et Victor Tutugoro seraient en quelques sorte investis par le front.
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"Ce qui a été convenu à Paris, c’est qu’il y a un certain nombre de documents à clarifier", développe Victor Tutugoro, joint par William Kromwel. "Le ministre de l’Outre-mer devait réécrire le document sur l’auto-détermination, nous faire parvenir une proposition de texte". Par ailleurs, "les deux grandes délégations font leur propositions d’amendement du texte martyr pour le 11 octobre, continue-t-il. Le 11 octobre, le document est remonté à Paris et lui revient fin octobre, avec une synthèse, qu’il soumet à la discussion. Et au terme de cette discussion-là, le document qui sera élaboré devra être soumis à nos congrès respectifs." Celui du FLNKS et avant, ceux de ses différentes composantes. "C’est le cadre qui a été décidé à Paris."
"Aller au contact de l'Etat pour continuer à clarifier les choses"
Lors du bureau politique de mardi, relate-t-il, "tout le monde a réaffirmé la volonté de travailler sur le texte sur l’autodétermination (…) et sur le texte martyr. A partir de ce moment-là, oui, on fait le travail. Sauf que l’UC dit [qu’elle ne veut] pas, dans ce laps de temps, ni rencontrer les équipes techniques de l’Etat ni rencontrer les délégations non indépendantistes. On leur a simplement dit, nous le Palika et nous l’UPM, on va aller au contact de l’Etat pour continuer à clarifier (…) en vue de remonter les choses les plus pertinentes possibles."