Avenir institutionnel : pourquoi les Loyalistes veulent un "pays intégré"

Les trois partis formant les Loyalistes étaient représentés, mercredi 8 février, pour faire converger leurs positions sur l’avenir institutionnel.
Les Loyalistes ont fait leur rentrée politique avec un projet institutionnel commun dont ils ont validé le schéma. Au coeur de ce projet : un pays intégré dans la République française. Le point sur ce concept.

Pourquoi le terme "pays intégré"? 

Dans le catalogue des statuts reconnus par les Nations unies, les Loyalistes ont choisi le pays intégré. "Pays" parce qu’il a son identité, son fonctionnement, et ses institutions propres. "Intégré", parce que malgré ses particularismes, il est inscrit en tant que tel dans la Constitution de la République française. Et les Loyalistes insistent sur le mot "pays" qui ne recouvre pas les mêmes notions que le mot "État". 

Lors de son interview au journal télévisé de NC la 1ère , dimanche 19 février, Sonia Backès, cheffe de file des Loyalistes, secrétaire d’État en charge de la Citoyenneté et présidente de la province Sud est revenue sur ce concept de "pays intégré". "On propose que la Nouvelle-Calédonie soit de manière constitutionnelle intégrée dans la République pour ne plus être en permanence soumise à des interrogations", a-t-elle indiqué.

Nicolas Metzdorf, le député de la 2e circonscription et président de Générations NC, avait aussi explicité cette notion lorsqu'il était l'invité de matinale sur NC la 1ère jeudi 16 février. Le pays intégré étant selon lui, "le contraire d’un État associé".

Quel serait le rôle des provinces ? 

Dans le détail institutionnel, les provinces demeurent. Elles pourraient voir leurs compétences élargies de façon à assurer le développement plus bénéfique aux populations qui les habitent. Elles sont toujours distinctes politiquement.

L’évolution institutionnelle doit engager chacune des provinces : c’est la clause Astérix. "La Nouvelle-Calédonie ne peut pas décider seule d’être indépendante globalement, sans l’accord de chacune des provinces, précise Sonia Backès. Ça veut dire qu’elle ne peut pas être indépendante si majoritairement les habitants de la province Sud ne le souhaitent pas." 

Quel serait le statut de la Nouvelle-Calédonie? 

Au-dessus des provinces, il y aura une entité pays parce que la Nouvelle-Calédonie restera unitaire. Mais la forme de cette entité est encore en discussions, selon les compétences, qu’elle aura à exercer. 

La Calédonie gagnerait-elle en compétences? 

Pour ce qui concerne les compétences, le débat est encore ouvert. Certains Loyalistes n’en veulent pas plus, d’autres peuvent envisager un partage dans le domaine régalien. D’autres, enfin, veulent en rétrocéder puisque la Nouvelle-Calédonie n’a pas pu les exercer de façon satisfaisante.

Les explications de William Kromwel : 

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