Blocages contre la réforme du Ruamm : le don du sang impacté

Les besoins en sang sont permanents.
Les blocages se poursuivent jeudi 9 mars sur le Caillou et notamment à Nouméa pour protester contre la réforme du Ruamm. Le don du sang tire la sonnette d’alarme alors que les réserves étaient déjà au plus bas. Si les donneurs ne peuvent se déplacer, cela met à mal les réserves.

Complications pour accéder aux écoles ou aux crèches, services de livraison non honorés, commerçants non-présents… Difficile de circuler dans la capitale actuellement. Autre conséquence des blocages initiés par les détracteurs du projet de réforme du Ruamm : l’accès au centre de don du sang alors que les réserves sont faibles. 

"Quand il y a des mouvements sociaux, [les donneurs] ne peuvent physiquement pas se rendre au centre, car il y a du monde sur la route, parce qu'ils prennent du retard sur leurs rendez-vous, donc le don du sang ne fait pas partie de leurs priorités" explique Laure Philippe, médecin au centre du don du sang.

"Comme les gens passent plus de temps dans leur voiture, ils ont moins de temps libre". La soignante indique ainsi que les donneurs vont privilégier leurs rendez-vous personnels plutôt que d’aller au centre.

La possibilité de passer à travers les blocages

"On a contacté les personnes qui sont à l'origine des blocages en leur disant : 'On a besoin que les donneurs puissent venir" et clairement, si une personne est sur la route, et qu'elle a rendez-vous, on la laissera passer quel que soit le niveau du blocage et la raison du blocage'", précise Laure Philippe.

À noter que les horaires du centre du don du sang s’étendent à partir de la semaine prochaine. Des changements pour le mercredi : fermeture de l’accueil à 14h30 au lieu de 13h30 ; et pour le vendredi : ouverture jusqu’à 12h30 au lieu de 11h30.

Les explications du médecin Laure Philippe, interrogée par Stéphanie Chenais