Le don du sang, un geste toujours aussi important

Personne en train de donner son sang.
Le centre du don du sang lance régulièrement des appels aux Calédoniens, pour maintenir des réserves suffisantes, nécessaires aux besoins habituels du CHT et pendant une certaine période, pour faire face à un surplus d'activité. Voici tout ce qu'il faut savoir sur le don du sang.

"Tous les groupes sanguins sont importants" C'est l'un des messages véhiculés par le don du sang. L'équipe du CHT recherche régulièrement des donneurs et des donneuses et parfois, est obligée de lancer des appels d'urgence lorsque les stocks sont trop bas. Voici ce qu'il faut savoir sur le don du sang.

Comment expliquer une baisse des réserves ?

En Calédonie, plusieurs facteurs peuvent expliquer que les réserves s'amenuisent. "Il y a pas mal d'épidémies, surtout en ce moment, la reprise du Covid, la grippe, la gastro-entérite... il y a des gens qui donnent habituellement leur sang et qui là, n'ont pas pu venir" explique le Dr Laure Philippe, médecin au don du sang. Autre facteur : la réouverture des frontières. "Il y a beaucoup de monde qui a quitté le territoire, soit définitivement, soit pour des vacances", explique-t-elle.

Pourquoi est-ce important de donner son sang?

L'objectif principal pour les équipes médicales : maintenir des réserves suffisantes pour répondre aux besoins habituels, tels que les accouchements, les accidents ou les chirurgies en tout genre... mais aussi pour être serein lorsque des missions à hauts risques se déroulent sur le territoire.
Des missions de chirurgie cardiaque se font régulièrement au Médipôle, qui permettent d'opérer des patients atteints de graves maladies du coeur. Les besoins en poches de sang sont donc plus élevés dans ces périodes-là.

Le stock idéal, c'est trois semaines. Quand on descend en dessous de deux semaines, ça devient compliqué. On ne peut pas faire face à un surplus d'activité.

Dr Laure Philippe, médecin au don du sang

A savoir : la durée de vie maximale d'une poche de sang est de 42 jours. Mais il faut prendre en compte que les quinze premiers jours, les poches ne sont généralement pas utilisées "au cas où il y ait des problèmes" c'est-à-dire des problèmes de santé du donneur, "sauf si vraiment les stocks sont trop bas." précise le Dr Philippe. Les deux semaines qui suivent le don, plusieurs analyses sont en effet effectuées sur les poches. 

Quels sont les groupes sanguins recherchés ?

Si tous les groupes sanguins sont acceptés, le O+ et A+ sont les plus utilisés car les plus présents dans la population calédonienne. "L'idéal pour nous serait que les gens donnent régulièrement. Si tous les donneurs de sang calédoniens donnaient régulièrement, on n'aurait pas besoin de faire des appels d'urgence et de se retrouver avec des systèmes de vagues qui sont compliqués à gérer, c'est pour cela qu'on essaie de privilégier les rendez-vous" explique-t-elle.

Qui peut donner son sang ?

De manière générale, toute personne de plus de 18 ans, pesant plus de 50kg et en bonne santé peut donner son sang. Cependant, il existe des contre-indications. En voici quelques exemples : infection ou fièvre au cours des deux semaines précédents le don, un tatouage ou un piercing de moins de quatre mois, un récent soin ou opération dentaire... etc. A noter : depuis quelques semaines seulement, il n'existe plus de discriminations envers les homosexuels. Ils peuvent désormais donner leur sang. 

Comment donner son sang ?

Tous les prélèvements se font au centre du don du sang, situé dans l'immeuble Pacifique Arcade, à Nouméa. Le centre est ouvert du lundi au vendredi de 7h15 à 14 heures. Avant de se déplacer, il faut prendre rendez-vous. Il se fait soit par téléphone en appelant le 05 51 00 ou en se connectant sur le site dondusang.nc. "Ça nous permet d'avoir une vraie organisation. On accueille les personnes qui viennent sans rendez-vous, mais on privilégie ceux qui ont rendez-vous, pour ne pas se retrouver avec des files d'attentes de deux ou trois heures." explique le Dr Philippe. Les prises de rendez-vous ont été mises en place depuis la crise sanitaire.

Le reportage vidéo de Karine Arroyo et Claude Lindor sur la banque du sang :

©nouvellecaledonie