En quelques heures, la pluie et des vents extrêmement violents ont ravagé l’île aux parfums. Les dégâts provoqués par le cyclone Chido sont impressionnants et au lendemain de son passage, il est difficile d’établir un bilan. Dimanche matin, heure locale, le centre opérationnel départemental évoquait au moins onze morts, 246 blessés en urgence relative et un habitat précaire détruit. Un peu plus tard, l'agence France presse faisait état de quatorze décès en citant "une source sécuritaire"…
"Pas dormi, pas mangé"
Alors que Mayotte n’a pas connu de phénomène aussi intense depuis 90 ans, les familles installées en Calédonie s’inquiètent pour leurs proches. Comme Irma et sa maman, dont l’angoisse est allée grandissante.
On n'a pas dormi, on n'a pas mangé depuis ce [dimanche] matin. On est dans l'attente de nouvelles de nos proches. De voir tout ça, c'est comme si on vivait un cauchemar éveillées parce que pour l'instant, on ne sait pas ce qui se passe à Mayotte.
Irma Randrianarisoa, Mahoraise de Nouvelle-Calédonie
"Triste pour Mayotte"
De son côté, Sonia a pu obtenir quelques nouvelles.
Mon fils m'a transmis des photos. Le toit de sa maison n'existe plus. J'ai eu d'autres nouvelles, des amis, ils ont eu beaucoup beaucoup de dégâts, plus d'électricité… Je suis triste pour Mayotte.
Sonia Bemba Giraud, Mahoraise de Nouvelle-Calédonie
Et d'ajouter : "Il y a beaucoup de bidonvilles, ce qui n'arrange pas les choses. Les toits, les tôles ont détruit d'autres maisons... C'est très très inquiétant pour moi, qui suis en Nouvelle-Calédonie."
Le gouvernement Mapou exprime sa solidarité
Sur place, la situation est décrite comme catastrophique. L'aéroport international ne peut plus opérer de vols commerciaux, l'accès à l'eau potable est coupé… Les jours à venir s'annoncent très difficiles. Les ministres (démissionnaires) de l'Intérieur et des Outre-mer sont attendus ce lundi, ainsi que des secours en renfort. Dans un communiqué diffusé ce dimanche soir, le gouvernement calédonien exprime "sa profonde solidarité", qualifiant d'exemplaires la résilience et le courage du peuple mahorais.
Retrouvez ci-dessus le reportage de Laura Schintu et Nicolas Fasquel.