Cause d'infertilité, les infections sexuellement transmissibles sont en hausse en Nouvelle-Calédonie

La journée de la contraception, organisée ce mardi par la province Sud, était aussi l’occasion de parler des infections sexuellement transmissibles. Elles sont en hausse en Nouvelle-Calédonie, le port du préservatif étant lui, en baisse. Le point avec un professionnel.

Chaque année, 2 000 dépistages d’infections sexuellement transmissibles (IST) sont réalisés gratuitement à l’Espace santé de la province Sud. Un sur 5 s’avère positif. Le plus souvent à des infections bactériennes. Comme la chlamydia, la gonorrhée, dans plus de 50% des cas asymptomatique, ou encore la syphilis, "en recrudescence", indique Victor Pecoul, médecin généraliste à l’Espace santé de la province Sud, en charge des IST. 

"Toutes les populations sont concernées"

Des maladies qui se soignent la plupart du temps facilement. Mais qui peuvent avoir de graves conséquences si elles ne sont pas traitées. Une femme enceinte atteinte de syphilis peut infecter son nouveau-né. La chlamydia et la gonorrhée sont, quant à elles, "la première cause d’infertilité chez les jeunes femmes et les jeunes hommes. Elles peuvent entraîner une perte totale de fertilité", souligne Victor Pecoul. 

De l'importance du préservatif

En Nouvelle-Calédonie, ces infections concernent "toutes les populations". Si elles sont en hausse, c'est parce que le préservatif est moins utilisé, remarque le médecin. "Ces bactéries ne se diffusent pas uniquement par pénétration. Elles peuvent aussi se transmettre par le sexe oral." D'où l'importance du dépistage et du port du préservatif, ont rappelé les professionnels lors de la journée de la contraception, ce mardi 26 septembre.