Click and Collect : comment les commerces s’organisent ?

Le click and collect s'affiche presque partout depuis le début du confinement le 7 septembre 2021. Zoom sur ce service de vente alternatif.

C’est la nouvelle façon de pallier le manque à gagner lors de la crise sanitaire. Ce 3e confinement commencé il y a plus d’une semaine a entraîné la fermeture de la plupart des commerces, à l'exception des grandes surfaces et certains commerces considérés comme essentiels. Pour pallier cet arrêt brutal d'activité, certains commerçants ont opté pour le "click and collect", qui consiste à récupérer en boutique des commandes passées sur internet. 

Les boutiques Calédoniennes innovent
 

Le "click & collect" s’affiche presque partout. Dans une boutique de cuisine et de décoration du Caillou, aucun client. Mais derrière leur caisse, les vendeuses préparent les commandes chaque jour. Un porte manteau, des cocottes, des moules à gâteau… autant de produits repérés sur la page Facebook de la boutique. Après avoir passé commande, les clients viennent chercher leurs achats en magasin sur rendez-vous. 

“C’est notre façon de faire du commerce. On est obligé d’innover pour toujours fonctionner et répondre aux attentes des clients", déclare à notre micro Tiphaine WIECZOREK, vendeuse chez "Ambiance et styles" 

Une nouvelle façon de faire du commerce en temps de Covid. Une grande enseigne de fournitures de bureau, a aussi opté pour le "click and collect". Ici 6 employés à temps plein sont présents pour gérer les commandes. Même en période de confinement, les Calédoniens ont la fièvre acheteuse. En une journée, près de 150 achats ont été retirés à l’entrée du magasin. 

On est focus sur la crise sanitaire mais on va suivre une crise économique. Donc là, on enclenche le mode survie pour prendre tout ce que l’on peut et rester au service du client puisqu’il y a une réelle commande.

Olivier Nicolas - Directeur général "Bureau vallée"

 

Mais si certains commerçants optent pour le "click and collect" c'est surtout pour garder un semblant d'activité, même si ce système de vente ne permettra pas de sauver complètement le chiffre d’affaires de cette fin d’année. 

“Cela ne tourne pas à plein régime comme d’habitude, et ça risque de durer longtemps. Pour l’instant on travaille à trois en équipe complète mais on va très vite passer en équipe réduite", précise Pierre- Emmanuel Chevauché, vendeur animateur chez "Ludik".

Pour accompagner et éviter la faillite de certains commerces, l’État a d’ores et déjà réactivé le fonds de solidarité aux entreprises. Ce fonds permettra d’aider financièrement celles et ceux qui ont subi une baisse de leur chiffre d’affaires. 

Le reportage de Sheïma RIAHI et Gaël DETCHEVERRY :