Un ministre devant le "Comité des 24" à l’Onu, c’est une première. La France a voulu envoyer un message fort car ce n’est pas anodin, en termes diplomatique, et cela a été bien noté par le C24, même si le comité a tenu à réaffirmer à Sébastien Lecornu son attachement au principe de neutralité.
Le comité a pris acte des résultats des trois référendums d’autodétermination. Il a écouté avec attention les explications du ministre, autour des circonstances dans lesquelles s’est déroulé la troisième consultation en décembre dernier.
Alors qu'une délégation du FLNKS était justement venue alerter le C24, deux jours avant le scrutin, le 10 décembre 2021, à New-York. Et que les élus loyalistes s'étaient entretenus avec la présidente de la commission par visioconférence.
"C'est nous qui avons fait cette proposition"
"C’est nous qui avons fait cette proposition. Le C24 a reçu les délégations politiques indépendantistes, les délégations politiques non-indépendantistes. Après tout, il était logique que la France montre aussi son implication", explique Sébastien Lecornu.
Le ministre des Outre-mer a réinvité au nom de la France, le comité a renvoyer une délégation à Nouméa, à la fin de cette année 2022, ou au début de l’année prochaine. Lorsque le processus de transition sera lancé plus formellement, après les élections présidentielles et les élections législatives.
"On sait très bien que l’histoire n’est pas pas terminée en Nouvelle-Calédonie, et que des questions sont encore sur la table. Des questions parfois consensuelles, parfois beaucoup moins. Il est important aussi d’informer nos différents partenaires, y compris dans le cadre des organisations onusiennes", poursuit Sébastien Lecornu.
Troisième référendum valable juridiquement
Il a enfin une nouvelle fois tenu a rappeler la "validité juridique" de la troisième consultation du 12 décembre 2021.
"Je leur ai aussi expliqué en quoi le troisième référendum était valable juridiquement. Il pouvait peut-être susciter des questions politiques, des questions morales. J’ai eu l’occasion d’en discuter avec les différents représentants politiques indépendantistes, mais sur le terrain du droit, le compte y était. Parce que notre système d’organisation du droit électoral est ainsi fait.", martèle le ministre des Outre-mer.
Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, interrogé par Carrie Nooten :