Sébastien Lecornu attendu à New York, dans quelques heures, pour s'exprimer sur la Nouvelle-Calédonie à l'Onu

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu se rend à New York, lundi 7 février, pour rencontrer le comité de décolonisation de l'Onu. Il entend "engager un travail de bilan" du processus institutionnel en Nouvelle-Calédonie, après les trois référendums de 2021, de 2020 et de 2018.

Sébastien Lecornu est en partance pour New York. Comme l'a annoncé, jeudi 3 février, le ministère des Outre-mer, le ministre va rencontrer les représentants du "Comité des 24" de l'Organisation des nations unies (Onu). L'objectif de ces rencontres est "d'engager un travail de bilan du processus exemplaire initié dès 1988" et "d'échanger sur les perspectives ouvertes par le résultat des trois consultations de 2018, 2020 et 2021".

Outre le comité de décolonisation, Sébastien Lecornu doit s'entretenir avec le secrétariat général de l'organisation, "dans le cadre de la relation de travail et de confiance nouée par les gouvernements successifs et l'ONU depuis plus de 30 ans pour le suivi du processus institutionnel en Nouvelle-Calédonie", selon un communiqué du ministère.

Un référendum de projet prévu le 23 juin 2023

Lors des trois référendums prévus par l'Accord de Nouméa, le Non à l'indépendance l'a emporté. Mais le scrutin du 12 décembre dernier a été marqué par l'appel à la non-participation des formations indépendantistes. Un appel qui a engendré une très faible participation au scrutin : l'abstention a dépassé les 56%. Le Non à l'indépendance l'a emporté avec 96,5% des suffrages exprimés.

Le siège de l'Organisation des Nations Unies, à New York

Lors de cette rencontre à l'Onu, il sera également question de calendrier, puisque une période de dialogue doit conduire, dans les 18 mois, à l'élaboration d'un nouveau statut de la Nouvelle-Calédonie, et que la date du le 23 juin 2023 a été retenue pour la tenue d'une nouvelle consultation. Un référendum dit "de projet", devrait, cette fois-ci, être organisé. 

Le ministre des Outre-mer a, par ailleurs, demandé aux élus calédoniens, de préciser leur vision de l'avenir, d'ici le mois de juin. Une démarche à laquelle la société civile doit être associée.

Le dossier calédonien, suivi depuis 1986

Le "C24", qui regroupe en réalité 29 représentants, est chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. La Nouvelle-Calédonie est inscrite sur la liste des 17 pays à décoloniser de ce comité depuis 1986. Le Comité des 24 suit de très près le processus institutionnel engagé depuis la signature des accords de Matignon, en 1988, et poursuivi avec l'accord de Nouméa, en 1998.

Quelques jours avant le référendum du 12 décembre 2021, les membres de la commission de décolonisation de l’ONU avaient auditionnés les représentants politiques calédoniens, partisans et adversaires de l'indépendance.

Notre correspondante à Washington Camille Guttin :

À New York Sebastien Lecornu rencontrera le comité des 24 de l'ONU. Calendrier et enjeux a venir pour la Nouvelle Calédonie ©NC la 1ère