Alors que la date de la troisième consultation référendaire d’autodétermination a été confirmée le 12 décembre, Sonia Backès, présidente de la province Sud, s’est adressé par courrier, jeudi, à Igriselda Aracely Conzalez Lopez, présidente de la quatrième commission de l’assemblée générale des Nations unies.
Un choix qui revient à l’ensemble des Calédoniens
L’élue dresse d’abord un rappel du processus politique à l’œuvre en Nouvelle-Calédonie depuis l’inscription de la collectivité sur la liste des territoires non-autonomes, en 1986 et "de nombreuses mesures de discrimination positive en faveur des populations autochtones".
Rappelant le gel du corps électoral et qu’en 2018 et en 2020 "les Calédoniens ont nettement affirmé leur attachement à la France et leur refus du projet indépendantiste", Sonia Backès déplore la décision "de certains partis indépendantistes qui ont appelé à la non-participation", à la troisième consultation. "Le 12 décembre, c’est l’ensemble des Calédoniens et donc l’ensemble du peuple autochtone qui sera appelé à voter", insiste la responsable non-indépendantiste. L’élue estime également que le choix d’aller voter ou pas le 12 décembre revient à "l’ensemble des Calédoniens" et non pas à "certains partis indépendantistes".
La Nouvelle-Calédonie "décolonisée" après la période transitoire
Sonia Backès termine son courrier en demandant à l’Onu de "faire respecter le processus d’autodétermination" et de "rappeler la nécessité de préserver l’expression démocratique des Calédoniens".
La présidente de la province Sud, qui a relayé son texte sur Facebook, y poursuit son argumentation. "Au terme des trois référendums qui auront permis largement de respecter le ‘droit à l’autodétermination’ et de la période transitoire de 18 mois qui aura permis de nous choisir notre propre statut, nous pourrons être considérés comme ‘décolonisés’ au sens donné par l’ONU", explique Sonia Backès. "Contrairement à ce que disent les indépendantistes, décolonisation ne signifie pas indépendance!", conclut-elle.