Après la révélation récente d’une affaire de pédophilie à Nouméa, la détresse des parents sans réel accompagnement témoignait du manque de suivi dans ces situations de détresse. Qui consulter en cas d’urgence ? Faut-il aborder le sujet directement avec ses enfants ?
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C’était le 9 août dernier que l’horreur était découverte au sein d’un centre d’activités extra-scolaires de la baie de l’Orphelinat à Nouméa, alors que le directeur de l’établissement était interpellé, et mis en examen pour agressions sexuelles commises sur trois mineurs, âgés de 4 à 11 ans. Des faits qui se seraient déroulés entre 2016 et 2019.
« Le comportement agité ou plus calme, un comportement différent en tous cas du comportement habituel, les notes scolaires, ou alors parfois aussi se mettre à avoir beaucoup de cauchemars ou avoir ce qu’on appelle des formes de régression par exemple avoir tout à coup envie de dormir avec ses parents… Si çà dure au-delà de deux ou trois semaines, çà peut commencer à devenir inquiétant ».
« Le dessin est un outil fantastique puisqu’il permet aux enfants d’aller très loin et d’exprimer leurs angoisses tout comme les rêves le font de manière naturelle aussi. Le dessin, c’est une projection externe qui est fantastique et qui nous permet de travailler avec les enfants » explique Audrey Boissery. « Ce n’est pas que le dessin qui est intéressant, c’est aussi la manière dont l’enfant va s’y mettre. Est-ce qu’il va me demander ce que j’ai envie qu’il me dessine, ou est-ce qu’il va dessiner spontanément quelque chose ou reproduire simplement ce que je lui demande. Tout çà, çà fait partie aussi de la construction et de ce qui permet aussi de mieux comprendre l’enfant. »
Sur le territoire, il est également possible de se tourner vers l’association SOS violences sexuelles. Depuis 1992, elle accompagne les victimes dans leurs démarches, une fois le dépôt de plainte réalisé. L’association peut-être contactée à tout moment au 25.00.04.
Sur le territoire, les agressions sexuelles et viols font 150 victimes chaque année, dont deux tiers sont mineures au moment des faits.
Quels signes surveiller ?
Une situation de détresse qui a rapidement alerté tous les parents pour qui les questions fourmillaient. Qui consulter ? Mon enfant est-il victime ? Pour Audrey Boissery, présidente du collège des psychologues de Nouvelle-Calédonie, l’important est tout d’abord d’observer les agissements et de communiquer avec son enfant.« Le comportement agité ou plus calme, un comportement différent en tous cas du comportement habituel, les notes scolaires, ou alors parfois aussi se mettre à avoir beaucoup de cauchemars ou avoir ce qu’on appelle des formes de régression par exemple avoir tout à coup envie de dormir avec ses parents… Si çà dure au-delà de deux ou trois semaines, çà peut commencer à devenir inquiétant ».
Le dessin, un « outil fantastique »
Pour cette spécialiste qui a exercé pendant près de douze ans à la protection de l’enfance, chaque cas est traité différemment. Mais c’est la relation de confiance sur laquelle doit tout d’abord se concentrer le professionnel. Pour libérer la parole, de nombreux outils sont privilégiés à destination des plus jeunes.« Le dessin est un outil fantastique puisqu’il permet aux enfants d’aller très loin et d’exprimer leurs angoisses tout comme les rêves le font de manière naturelle aussi. Le dessin, c’est une projection externe qui est fantastique et qui nous permet de travailler avec les enfants » explique Audrey Boissery. « Ce n’est pas que le dessin qui est intéressant, c’est aussi la manière dont l’enfant va s’y mettre. Est-ce qu’il va me demander ce que j’ai envie qu’il me dessine, ou est-ce qu’il va dessiner spontanément quelque chose ou reproduire simplement ce que je lui demande. Tout çà, çà fait partie aussi de la construction et de ce qui permet aussi de mieux comprendre l’enfant. »
Qui contacter ?
Dans le doute, il faut absolument se confronter à l’avis d’un psychologue.Sur le territoire, il est également possible de se tourner vers l’association SOS violences sexuelles. Depuis 1992, elle accompagne les victimes dans leurs démarches, une fois le dépôt de plainte réalisé. L’association peut-être contactée à tout moment au 25.00.04.
Sur le territoire, les agressions sexuelles et viols font 150 victimes chaque année, dont deux tiers sont mineures au moment des faits.