Elle n’avait pas eu lieu depuis 2016. La conférence sur les salaires débute ce jeudi matin à Nouméa dans un contexte d'inflation qui pénalise salariés et entreprises. Le 16 décembre dernier, une grève générale pour une hausse globale des salaires avait réuni des milliers de personnes dans les rues de la capitale.
Se mettre d'accord
Voilà donc le décor de cette conférence sociale. Pendant deux jours, le gouvernement et les partenaires sociaux vont discuter hausse des salaires et compétitivité des entreprises. Elle doit d’abord permettre selon Fidel Malalua, l’un des vice-présidents de l’USTKE, de se mettre d’accord, sur le constat.
Il est important je crois dans cette démarche, c'est quand on est dans une situation de discussions, de réflexion ou de négociations, qu'on ait les mêmes données fiables pour pouvoir chacun se convaincre et bien fonder les intérêts que l'on représente.
Fidel Malalua, USTKE
Une augmentation à risques
De son côté, le Medef l’assure, il n’est pas opposé à une revalorisation des salaires, c'est même "l'objectif de tous" selon Mimsy Daly, la présidente. "Aujourd'hui il faut juste que l'on se mette d'accord sur comment y arriver, de façon à ce que l'augmentation des salaires, ne se réduise pas par de l'inflation."
Une hausse qui serait en fait une suppression des charges, ce qui reviendrait à donner d’une main, ce qui est pris de l’autre estime pour sa part Jean-Pierre Kabar, de la Cogetra. "Le Medef a d'abord un projet qui va diminuer évidemment les charges pour les entreprises et sur les salaires. Ces charges-là elles seront répercutées sur d'autres charges qui sont les impôts indirects que l'on paye aujourd'hui, la TGC par exemple."
Outre la hausse globale des salaires, un autre sujet devrait faire l’objet d’âpres discussions : celui de la revalorisation du SMAG, le salaire minimum agricole, qui s’établit à 138 639 francs brut, soit 16% de moins que le SMG.
Le résumé du premier jour de cette conférence est à retrouver ce soir au JT de 19H30.