Seules deux îles – Ouvéa et l’Île des Pins – sont à l’heure actuelle desservies par Air Calédonie, ainsi que Koné sur la Grande terre. La compagnie domestique est confrontée à une accumulation de crises, parfois simultanées, qui compliquent la gestion des vols et assombrissent son avenir. Voici ce que l’on peut retenir de cet entretien.
Conflit avec les pilotes
Issu des négociations autour du plan de sauvegarde de la compagnie, le mouvement de grève des pilotes du début de semaine est, certes, terminé. Mais l’accord, lui, reste en suspens. Au cœur du conflit, la question du chômage partiel et de son usage. Pour autant, "les discussions ne sont pas rompues. Les autres partenaires sociaux attendent la signature de ce document". Une médiation devrait avoir lieu vendredi 18 février, à Nouméa à la direction du Travail et de l’emploi.
Crise Covid
Le Covid a considérablement diminué le trafic et le nombre de passagers. Et, aujourd’hui, le variant Omicron fait son effet dans les rangs des navigants. "On a du mal à trouver des équipages pour pouvoir assurer le programme parce que, sur les 45 cas positifs au sein de la compagnie, il y a au moins quinze navigants, sur un effectif de 38, des pilotes uniquement." Sans oublier les aérodromes de Wanaham à Lifou et de La Roche à Maré qui restent fermés sur décision coutumière, dans l’attente soit de la suppression du pass sanitaire, soit de la prise en charge des tests obligatoires par les pouvoirs publics.
Des comptes dans le rouge
Pour ne rien arranger, l’avenir financier d’Air Calédonie n’est pas des plus lumineux. La compagnie a sollicité, en deux fois, un prêt garanti par l’Etat pour 1,2 milliard de francs. "Ce sont 260 millions de charges annuelles supplémentaires. Mais si on continue à perdre entre 35 et 50 millions par semaine, comment on va payer ces 260 millions qu’on a dû aller chercher ? L’impact sur la situation financière de la compagnie est catastrophique…" Si Samuel Hnepeune veut se montrer optimiste sur l’avenir, il interpelle néanmoins les pouvoirs publics sur la situation.
Un entretien à retrouver dans son intégralité ici.